Guy Parmelin choque les automobilistes
Le litre d'essence à 4 francs? «Un scénario possible»

Le conseiller fédéral Guy Parmelin n'exclut pas que le prix à la pompe continue d'augmenter. En parallèle, il met en garde contre les conséquences des sanctions économiques contre la Russie.
Publié: 12.03.2022 à 16:45 heures
Le conseiller fédéral Guy Parmelin a jeté un pavé dans la mare ce samedi.
Photo: Keystone
Fabio Giger (avec ATS)

Automobilistes, attachez vos ceintures! Le prix de l’essence pourrait encore augmenter. Et atteindre des sommets. C’est en tout cas ce que pense le ministre de l’économie Guy Parmelin. «Je ne suis pas devin, mais un prix de 4 francs le litre est un scénario possible», lâche-t-il ce samedi dans l’hebdomadaire «Schweiz am Wochenende». Contre un peu plus de 2 francs actuellement.

Le bout du tunnel semble encore loin. La valeur du pétrole brut sur le marché international continue d’augmenter. Ce vendredi, le baril se vendait à 133 dollars, contre 77 dollars en janvier. Une hausse de près de 60% en quelques mois.

Les sanctions internationales contre la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine sont «justes et nécessaires», mais elles peuvent avoir un effet boomerang, avertit le politicien UDC. «Il ne s’agit pas seulement de pétrole et de gaz, il s’agit aussi de denrées alimentaires», explique le Vaudois.

Risque de famine au Proche-Orient

Une partie de la planète pourrait fortement en souffrir. Des pays comme la Jordanie, la Tunisie et l’Egypte, par exemple, couvrent 50 à 90% de leurs besoins en céréales en se fournissant auprès de l’Ukraine ou de la Russie. «Si des bateaux sont bloqués en raison d’un embargo, de nombreux pays du Proche-Orient seront menacés de famine et de déstabilisation», craint le conseiller fédéral.

Guy Parmelin appelle ainsi à un cessez-le-feu rapide. «Pas seulement à cause des victimes que fait la guerre»: mais aussi parce qu’il sera sinon impossible de semer à temps en Ukraine, l’un des greniers de la planète. «Une perte de récolte cette année aurait de graves conséquences pour l’approvisionnement mondial», déplore encore l’agriculteur de métier.

(Adaptation par Amit Juillard)

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