«Nous ne sommes pas dans la même configuration» qu'entre 2008 et 2012, a expliqué le procureur Fabrice Haag à «Arcinfo», en faisant référence à l'affaire du clan Jamahat. Il a confirmé ses propos vendredi à Keystone-ATS. «Nous ne pouvons pas parler de bande organisée en hiérarchie».
Des armes, environ 4 kilos de cannabis et plusieurs dizaines de milliers de francs auraient été confisqués, en plus de l'arrestation de neuf individus pour blanchiment, escroquerie et trafic. Les locaux d'une entreprise de polissage de La Chaux-de-Fonds ont été mis sous scellés. Ils auraient été destinés à abriter une future culture de marijuana. Enregistrée sous un prête-nom, la société n'a jamais véritablement connu d'activité. «Davantage qu'une plaque tournante, l'endroit devait plutôt être une couverture», a ajouté Fabrice Haag. Le Ministère public et la police ont indiqué qu'ils ne donneraient pas plus de détails sur cette affaire, qui est en cours. Selon «Arcinfo», l'opération policière a permis de résoudre le cambriolage du Contrôle officiel suisse des chronomètres (Cosc), survenu le 26 septembre au Locle (NE).
Cambriolages à la chaîne
L'ancien chef de la bande Jamahat aurait joué un rôle-clé. Il aurait suggéré au braqueur principal, un Français proche du banditisme, qu'un coup serait possible dans cette entreprise. Si les quatre malfrats sont parvenus à dérober pour près d'un demi-million de francs de pièces d'horlogerie, ils ont été stoppés et interpellés au terme d'une course-poursuite par la police.
L'ancien chef de la bande Jamahat serait aussi impliqué comme complice dans le braquage de la banque UBS au Locle en 2016. Il devrait comparaître en février devant la Cour pénale après avoir fait appel de sa condamnation à deux ans de prison ferme. L'appel est joint par le Ministère public qui demande son expulsion dans son pays d'origine, la Tchétchénie.
Arrêté en 2012, le clan Jamahat détenait le monopole du trafic de marijuana dans les Montagnes neuchâteloises, faisait usage de violence et faisait régner la peur. Six membres de la bande ont été condamnés à des peines allant jusqu'à cinq ans de prison ferme.
(ATS)