Fonte du pergélisol
Le réchauffement climatique met en danger un tiers des cabanes alpines suisses

Au moins un tiers des cabanes alpines suisses font face à un avenir incertain à cause du changement climatique. Le dégel du pergélisol menace la stabilité de nombreux refuges et force le Club alpin suisse à envisager des rénovations et des relocalisations coûteuses.
Publié: 06.01.2025 à 17:01 heures
Les cabanes de montagne de haute altitude, ici le Refuge des bouquetins au-dessus du glacier d'Arolla, sont situées dans des zones à risque en raison du dégel du pergélisol, cette couche de terrain qui reste gelée toute l'année.
Photo: Shutterstock
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Léo MichoudJournaliste Blick

Les cabanes alpines suisses sont en péril, sur un terrain glissant. La faute au dérèglement climatique, qui fait fondre aussi bien les glaciers que le pergélisol, ce sol gelé tout au long de l’année en altitude et dans les pôles. Responsable de 152 cabanes de montagne, le Club alpin suisse (CAS) constate et s’alarme, comme le relate «Le Temps» ce dimanche 5 janvier.

Une étude du CAS détaille les risques encourus par ses établissements destinés à l’accueil des alpinistes et des touristes, situés pour la plupart en terres valaisannes et bernoises. Au total, rapporte le quotidien romand, plus d’un tiers d’entre elles «pourraient devenir instables à l’avenir en raison du dégel du pergélisol». Et ce n’est pas tout: 42 cabanes pourraient subir les foudres d’un effondrement voisin dû, là encore, au pergélisol.

Déplacer les cabanes de montagne

«Le Temps» évoque la situation du Refuge des bouquetins, qui domine le glacier d’Arolla à 2980 mètres d’altitude. Même si le danger n’est pas imminent, la section locale du CAS a déjà lancé son projet de construction d’un nouvel abri sur un terrain qui restera longtemps stable sur le plan géologique.

Mais ces projets de déplacements ont un coût non négligeable pour les associations propriétaires de bivouacs. D’autres défis, comme l’impact des dangers naturels – à l’image des avalanches – et l’approvisionnement en eau potable, se présentent au Club alpin suisse, qui compte investir entre 20 et 25 millions par an, indique le quotidien.

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