Le canton de Berne rend définitive l'obligation de déclaration de nettoyage des bateaux immatriculés qui changent de plan ou de cours d’eau. Il veut ainsi éviter que des plantes et des animaux exotiques envahissants comme la moule quagga continuent de proliférer. Ces espèces provoquent des dégâts importants pour l’environnement et les infrastructures.
Face à cette menace, le Conseil-exécutif a introduit cet automne une obligation provisoire de déclaration et de nettoyage des bateaux. Lors de la session d'hiver, le Grand Conseil bernois a approuvé définitivement la modification du décret sur la navigation qui instaure cette obligation dès le 1er janvier 2025, rappelle le canton de Berne.
Le Conseil-exécutif a arrêté les dispositions d’exécution requises dans une ordonnance, précise le canton de Berne. En septembre, l’ensemble des détenteurs de bateaux ont été informés de cette nouvelle réglementation et priés de déclarer la voie d'eau sur laquelle repose leur bateau.
Environ les trois quarts d’entre eux ont effectué l’autodéclaration. Les autres devront encore le faire d’ici la mi-janvier au plus tard, faute de quoi ils seront passibles d’une amende de 200 francs.
Importants dégâts
Lorsque des bateaux de plaisance sont transportés d’un cours ou d’un plan d’eau à un autre, ils emportent parfois, sans le remarquer, des espèces végétales et animales envahissantes sur la coque ou à fond de cale.
La moule quagga en particulier peut causer des millions de francs de dommages dans le réseau d’approvisionnement en eau en bouchant les filtres et les conduites. Proliférant rapidement, elle entraîne des changements de grande ampleur dans les lacs et nuit à la pêche. Des espèces animales locales sont menacées de disparition.