Enceinte, elle se traitait contre l'acné
Son fils nait avec des malformations, une Vaudoise porte plainte contre sa médecin

A cause d'un médicament contre l'acné, une jeune femme du canton de Vaud a donné naissance à un enfant présentant des malformations. Elle ne savait pas qu'elle ne devait pas tomber enceinte, affirme la femme. Mais le Tribunal fédéral ne la croit pas.
Publié: 07.12.2022 à 21:27 heures
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Une femme du canton de Vaud prenait un médicament contre l'acné et n'aurait pas dû tomber enceinte à cause de cela.
Photo: keystone-sda.ch
Chiara Luraschi

En raison de son acné, une jeune femme du canton de Vaud s’était rendue en 2002 chez son médecin de famille. Elle s’était vue prescrire le médicament Roaccutane.

Ce que la jeune femme, alors âgée de 18 ans, ne savait pas? En raison de la substance active du traitement, l’isotrétinoïne, les femmes qui prennent ce médicament ne doivent en aucun cas tomber enceintes, car il y a un risque de malformations chez l’enfant. C’est la raison pour laquelle elles doivent prendre un contraceptif strict parallèlement au traitement, ou ne pas entretenir de rapport sexuel.

Les médecins doivent quant à eux informer suffisamment leurs patientes des risques encourus. Ce qui n’aurait pas été fait dans ce cas. Ainsi, la jeune femme est tombée enceinte en 2007 et a donné naissance à un fils – avec de graves malformations. C’est ce que rapporte l'«Aargauer Zeitung».

L’enfant a aujourd’hui 15 ans et ne peut pas parler. La mère porte plainte contre sa médecin de famille et demande 150’000 francs de dommages et intérêts. Selon elle, elle n’a pas été suffisamment informée des risques encourus. De plus, dit-elle, sa médecin n’aurait pas exigé un test de grossesse négatif. Or, celui-ci est obligatoire.

La notice d’emballage le disait

Devant un tribunal régional de Genève, la femme n’a pas réussi à faire valoir ses droits. Elle a porté le jugement jusqu’au Tribunal fédéral à Lausanne. Mais là encore, la médecin n’a pas été condamnée. Les experts sont arrivés à la conclusion que la doctoresse n’avait pas commis d’erreur.

Le dossier du patient était certes lacunaire, mais la femme aurait bien été informée sur ce thème. De plus, lors de la première prise, elle aurait indiqué être sexuellement inactive et ne pas avoir de partenaire. Enfin, elle aurait été informée sur la thématique de la contraception et aurait dû être informée du danger par la notice d’emballage. Selon le jugement, la femme serait elle-même fautive.

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