Du PS à l'UDC
Des politiciens de tous bords exigent la troisième dose pour tous

L'effet protecteur du vaccin Covid s'estompe avec le temps. Les politiciens, de la gauche à la droite, exigent à présent que la Confédération aille de l'avant et qu'elle étende l'accès à la dose de rappel aux personnes de moins de 65 ans.
Publié: 13.11.2021 à 06:25 heures
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Des politiciens de tous les camps politiques pensent qu'il est bon d'étendre la troisième dose à tous, comme le socialiste Hans Stöckli.
Photo: Keystone
Sermîn Faki, Pascal Tischhauser et Gianna Blum

La semaine de vaccination aura enseigné une chose: les personnes retraitées sont pressées de recevoir une troisième dose de vaccin. Les villages de vaccination submergés en ont été la preuve. Les files d'attente pour les rappels étaient trop longues. Et cela ne risque pas de s'améliorer: dès la semaine prochaine, la troisième dose sera proposée aux plus de 65 ans dans toute la Suisse. La demande est énorme.

La protection vaccinale est en baisse

Face à l'augmentation inquiétante du nombre d'infections, d'autres pays poussent déjà à la vaccination de rappel et offrent à toute personne en âge d'être vaccinée une troisième piqûre.

Il y a fort à parier qu'en Suisse aussi, il n'y ait pas que les plus âgés qui souhaitent une piqûre de rappel. Mais lorsqu'on voit combien de temps les seniors ont dû attendre que la Confédération donne son aval, on peut se demander combien de temps les plus jeunes devront prendre leur mal en patience. Certains critiquent que la Confédération attend une surcharge des hôpitaux, comme l'année dernière.

Pour une fois, le PS Hans Stöckli et l'UDC Albert Rösti sont d'accord

Tous espèrent qu'on n'en arrivera pas là. Les politiciens de la santé, de la gauche à la droite, demandent donc à la Confédération d'accélérer le rythme et de mettre rapidement la vaccination de rappel à disposition de l'ensemble de la population. Le premier d'entre eux est Hans Stöckli, membre du Conseil des États socialiste bernois: «je ne suis pas médecin. Mais mon regard sur l'Allemagne et l'Autriche me dit que nous devons procéder aussi vite que nécessaire.» Une troisième vaccination pour tous ne ferait certainement pas de mal, pense le politicien.

L'ancien président de l'UDC, Albert Rösti, estime lui aussi que la Confédération doit aller de l'avant: «je pense que tous ceux qui le souhaitent doivent pouvoir bénéficier d'un rappel. Et l'UDC de préciser qu'elle doit rester volontaire.

Des voix du centre s'élèvent également en faveur de la vaccination de rappel pour les plus jeunes, par exemple celle du conseiller national du centre Lorenz Hess. Il déclare: «nous devons avancer pas à pas. Dans un premier temps, il faut espérer que la semaine de vaccination se termine le mieux possible et voir ce qu'elle a réellement apporté.» Au vu des résultats maigres jusqu'ici et étant donné que cette semaine se termine dimanche, il souligne également: «dans un deuxième temps, j'attends de la Suisse qu'elle mette à disposition le vaccin de rappel pour tous ceux qui le souhaitent.» Selon lui, l'ouverture de la vaccination de rappel en fonction de l'âge complique les choses pour rien.

«Boosting down the age pyramid».

Josef Dittli, conseiller aux États d'Uri, plébiscite lui l'approche échelonnée suivie jusqu'ici: «la Suisse a certes un peu de retard en matière de rappel pour les personnes de plus de 65 ans. Mais une approche échelonnée est parfaitement logique pour des raisons logistiques et organisationnelles. Aller de l'avant, mais sans panique», conseille-t-il.

La conseillère nationale PS Yvonne Feri est du même avis, et se montre prudente face à un manque de données: «nous avons besoin d'études claires qui montrent si l'effet protecteur dure un an ou non. Si c'est le cas, nous devrions commencer à donner un coup de pouce qu'après dix ou onze mois.» Et pour elle aussi, «il est bon de commencer par les personnes âgées qui ont été vaccinées, puis progressivement les plus jeunes.»

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