Discorde au Conseil cantonal
Juif agressé à Zurich: Pour l'UDC, la gauche est en partie coupable

L'agression d'un juif orthodoxe à Zurich a également secoué le Grand Conseil zurichois lundi. Une invective de l'UDC a notamment entraîné le départ de la gauche de la salle.
Publié: 04.03.2024 à 16:06 heures
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Dernière mise à jour: 04.03.2024 à 16:13 heures
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Une violente attaque au couteau a eu lieu samedi soir à Zurich-Wiedikon contre un juif orthodoxe.
Photo: BRK News
Lea Hartmann

L'attaque au couteau d'un Juif orthodoxe ce week-end à Zurich préoccupe désormais le Grand Conseil zurichois. Des politiciens ont condamné l'attaque lundi, et l'UDC s'est attaqué aux députés cantonaux de gauche.

Des parlementaires de gauche ont quitté la salle lors de la déclaration du groupe UDC-UDF lundi matin. Le chef du groupe Tobias Weidmann a qualifié d'hypocrites les «condamnations coupables». L'antisémitisme ne porte pas aujourd'hui des bottes militaires, mais un foulard d'Arafat et un t-shirt de Che Guevara, a-t-il déclaré.

Selon Tobias Weidmann, l'auteur de l'attentat s'est probablement senti stimulé par «l'ambiance anti-israélienne et anti-juive qui règne dans la ville de gauche de Zurich». Selon lui, il ne faut pas s'étonner que des slogans qu'il juge antisémites tels que «From the river to the sea» soient criés lors d'une manifestation. Les inhibitions tomberaient alors «chez l'un ou l'autre» pour «faire la chasse aux concitoyens juifs».

La directrice de la justice Fehr a annoncé que toute la lumière serait faite sur cette affaire.

Le chef du groupe parlementaire des Vert-e-s, Thomas Forrer, a condamné avec la plus grande fermeté la réaction de l'UDC contre X. «Je considère qu'il est très répréhensible qu'un parti instrumentalise l'ignoble attaque au couteau antisémite de samedi à Zurich pour ses manœuvres politiques. La démocratie est différente», a-t-il écrit.

La conseillère cantonale PRD Sonja Rueff-Frenkel s'est montrée surprise du comportement de la gauche, même si la déclaration de l'UDC-UDF l'a probablement «effrayée». Sonja Rueff-Frenkel, qui est elle-même juive, s'est opposée à un débat gauche-droite. «L'antisémitisme est un problème de société», a-t-elle déclaré. Si son fils, qui va à l'école avec une kippa, devait être attaqué, elle ne se soucierait pas de savoir si l'agresseur vote à droite ou à gauche.

La directrice de la justice Jacqueline Fehr (PS) s'est également exprimée sur l'incident au parlement cantonal. Elle a annoncé que toute la lumière serait faite sur cette attaque contre la cohabitation pacifique. La haine et l'exclusion ne seront pas tolérées, tout le monde doit pouvoir se sentir en sécurité ici. L'engagement de tous contre le racisme et l'antisémitisme est nécessaire. Jusqu'à ce que tous les faits soient connus, la prudence est toutefois de mise avec les informations partielles, a-t-elle mis en garde.

(Avec ATS)

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