Le vilain petit canard de la maison Hermès et résident en Valais, affirme avoir perdu... 13 milliards d’euros, soit 6% du capital familial. Il accuse d'anciens gestionnaires de fortune d’avoir «détourné» ses actions par des moyens opaques. Une enquête de «24 heures» publiée le 5 janvier tente de démêler cette énigme.
A la fin des années 90, il confie ses 6 millions d’actions Hermès aux banques privées genevoises Lombard Odier et Pictet, sous la supervision d’Eric Freymond, un conseiller de confiance. Aujourd’hui, il assure que sa fortune a «disparu».
Un rôle de LVMH?
Selon une des hypothèses, ses actions auraient servi, sans son consentement, au raid de LVMH sur Hermès entre 2001 et 2014. L'homme nie toutefois avoir vendu ses titres à Bernard Arnault, patron de LVMH. En 2014, lors de l’accord signé entre Hermès et son concurrent, un problème émerge: les actionnaires représentent… 106% du capital.
La famille Hermès le suspecte alors, l’accusant d’avoir fait comptabiliser deux fois les actions vendues. L'héritier mal-aimé se ferme et refuse de dévoiler où sont déposés ses titres. Hermès ignore toujours leur localisation.
Un revirement inattendu
Depuis 2011, il répétait dans des lettres être encore en possession de ses actions, expliquant vouloir protéger sa fortune de sa famille. Mais en 2023, revirement de situation, il porte plainte à Genève contre Eric Freymond, qu’il accuse d’avoir «astucieusement détourné» ses titres. Faute de preuves, la justice rejette sa plainte.
Isolé, l'héritier prétend ne plus avoir de liquidités, bien que ses actions Hermès pourraient théoriquement lui rapporter 80 millions d’euros de dividendes chaque année. Ses avocats poursuivent les recherches. Le mystère reste entier.