Les certificats Covid causent des maux de tête à l’industrie du tourisme. Jusqu’à présent, la Suisse n’acceptait que les certificats de l’Union européenne pour les touristes étrangers. Les personnes vaccinées originaires de Russie, des pays arabes ou d’Inde doivent subir des tests, au même titre que les Suisses non vaccinés.
Cette inégalité de traitement est incompréhensible pour la Fédération suisse du tourisme. «Ces marchés sont très importants pour nous», explique le directeur de l’association, Philipp Niederberger.
Les objections de l’association ont été entendues par le Conseil fédéral. Il prévoit à présent de reconnaître les certificats de plusieurs pays en dehors de l’UE, rapporte la «SRF». Cela signifie que les personnes qui ont été piquées avec un vaccin homologué en Suisse en dehors de l’UE devraient pouvoir se rendre sans entrave dans les restaurants et les manifestations avec leur certificat.
La Confédération doit reconnaître les autres vaccins
«La décision du Conseil fédéral est un pas dans la bonne direction», estime Ariane Rustichelli, directrice de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE). Cependant, l’organisation demande que les autres vaccins – à savoir tous ceux approuvés par l’OMS – soient reconnus en Suisse, y compris les certificats correspondants.
Cela concernerait notamment les vaccins de Pfizer/Biontech, Moderna, Johnson & Johnson, Astrazeneca, les Chinois Sinopharm et Sinovac, et celui indien Covishield.
Coûts supplémentaires redoutés
Les cantons s’opposent toutefois aux projets du Conseil fédéral. Ils craignent des coûts supplémentaires dus aux contrôles. «Il est d’ores et déjà évident que l’effort requis pour le contrôle, l’identification des personnes et l’émission des certificats est très élevé», indique le canton de Bâle-Ville.
«Le Conseil d’État estime que le risque de fraude dans l’acquisition d’un certificat suisse est trop élevé dès lors que ces substances seraient autorisées», redoute par exemple le conseil d’État zurichois, dans une déclaration à la «SRF».
Si elle souhaite accepter des certificats étrangers, la Confédération devra d’abord apaiser les craintes des cantons. (man/chj)