La population du bout du Léman a-t-elle foi en ses politiciens et politiciennes, à l’aube des élections cantonales, qui se tiendront le 2 avril prochain? Moyennement, révèle notre sondage. Qui indique toutefois que les autorités communales bénéficient d’une plus grande bienveillance de la population que le Canton de Genève.
Cette étude a été réalisée via internet par l’institut de sondage M.I.S Trend pour Blick, du 17 au 26 février 2023, sur un échantillon de 930 Genevoises et Genevois de plus de 18 ans ayant le droit de vote. Elle a été pondérée avec des critères tels que le genre, l'âge et le niveau de formation des personnes interrogées, afin d'être la plus représentative possible (lire l'encadré méthodologique).
Vous pouvez par ailleurs retrouver nos deux précédents articles sur les pronostics pour les élections au Conseil d’État et au parlement ci-dessous.
Ce qui ressort de cette étude sur la confiance, c’est un certain scepticisme des sondés (surtout au niveau cantonal). Canton ou communes, à la question précise de savoir si les répondants font, de manière générale, «confiance ou non à [leurs] représentants politiques», la plupart ont déclaré… ni oui, ni non. Pas très convaincus.
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On se méfie du Canton
Si 25% des personnes interrogées affirment faire «assez confiance» aux représentants politiques du Canton de Genève, 20% disent au contraire que ce n’est «pas vraiment» leur cas. Plus surprenant: 30% des répondants, c’est-à-dire la majorité, ont en effet coché la case «ni l’un ni l’autre».
Les indifférents sont donc les plus nombreux, au final. Seuls 8% des personnes interrogées font tout à fait confiance à l’État — contre 10% qui s’en méfient absolument... (À noter que 7% des sondés n’ont pas voulu répondre à cette question).
Au niveau communal, en revanche, on constate une plus grande sympathie envers les pouvoirs publics. La majorité des répondants (35%) disent en effet avoir «assez confiance» en leur municipalité. À l'inverse, ceux qui ne font pas du tout confiance au plus petit échelon de notre système fédéral sont quant à eux 9%.
Pourquoi tant de mépris?
Pourquoi un tel écart de popularité, entre ces deux échelles du pouvoir? Cela peut s’expliquer par exemple par le fait que les autorités communales sont davantage au contact direct de la population que celles du Canton.
Aussi, les élus municipaux s’occupent (en général) de tâches un peu plus simples et concrètes. Les résultats de leurs travaux sont donc plus visibles aux yeux des citoyens.
Si l’on se penche sur les détails de notre sondage, on constate que peu importe leur âge, leur genre, ou encore leur classe sociale, les répondants ont peu ou prou la même opinion sur le sujet (voir graphique ci-dessous).
La jeunesse n’emmerde personne
Deux résultats en particulier attirent néanmoins l'attention. Incroyable mais vrai: parmi toutes les générations représentées, les 18-29 ans semblent être ceux qui ont le plus foi en l’État. Comme quoi, la jeunesse genevoise ne compte pas faire la révolution de sitôt.
Au contraire, les personnes qui ont actuellement entre 45 et 59 ans se révèlent être les plus méfiantes envers la classe politique. Ainsi que — de manière moins surprenante — ceux qui se disent apolitiques.
Aussi, l’étude indique que plus les gens sont aisés et formés, plus leur confiance en l’État est grande.
Les communes, ça va encore
On l’a dit: les communes s’en sortent mieux. Elles peuvent compter sur la confiance de 35% des sondés. Ici aussi, les sceptiques les plus nombreux sont à chercher du côté des personnes qui ont entre 45 et 59 ans.
De manière générale, que ce soit au niveau communal ou cantonal, les hommes semblent se fier davantage aux autorités que les femmes.
Les Genevois, un peuple méfiant?
Si l'on compare ces chiffres avec ceux produits par la Confédération au niveau de toute la Suisse, force est de constater que les habitants de la République sont un peuple particulièrement méfiant.
En effet, d'après les dernières données récoltées en 2020 par l'Office fédéral de la statistique (OFS), «le niveau de confiance de la population de 16 ans et plus envers les institutions suisses (police, judiciaire ou politique) est globalement élevé».
Ainsi, 68,5% de la population déclare un haut degré de confiance dans la police, 57,8% dans le système judiciaire et 51,1% dans le système politique. Des chiffres bien plus élevés que ceux de la Cité de Calvin.
Ce sondage de M.I.S Trend a été conduit en collaboration avec Blick. L'étude a été menée en ligne entre le 17 et le 26 février 2023. Au total, 930 personnes ont répondu à une série de questions.
Les résultats ont été pondérés, de manière à obtenir des chiffres représentatifs pour la population du canton de Genève ayant le droit de vote. La marge d'erreur maximale est d'environ 3,2% sur l’échantillon total.
Afin de s'assurer de la bonne pondération des résultats, notamment pour ce qui est de la participation effective aux scrutins des personnes interrogées, une question concernant une votation passée — en l'occurrence AVS21 — leur a également été soumise.
Les présents graphiques ont été établis sur l’ensemble des répondants qui affirment qu’ils voteront sûrement.
Ce sondage de M.I.S Trend a été conduit en collaboration avec Blick. L'étude a été menée en ligne entre le 17 et le 26 février 2023. Au total, 930 personnes ont répondu à une série de questions.
Les résultats ont été pondérés, de manière à obtenir des chiffres représentatifs pour la population du canton de Genève ayant le droit de vote. La marge d'erreur maximale est d'environ 3,2% sur l’échantillon total.
Afin de s'assurer de la bonne pondération des résultats, notamment pour ce qui est de la participation effective aux scrutins des personnes interrogées, une question concernant une votation passée — en l'occurrence AVS21 — leur a également été soumise.
Les présents graphiques ont été établis sur l’ensemble des répondants qui affirment qu’ils voteront sûrement.
