«Dangereux pour la santé»
La moisissure a envahi l'appartement de cette jeune famille

Une famille est obligée de dormir dans une seule pièce depuis des semaines à Flawil (SG). La raison? Des moisissures dangereuses pour la santé ont envahi tout le reste du logement. La locataire et la régie se renvoient la balle.
Publié: 02.01.2023 à 12:58 heures
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Pendant un court instant, Oksana Schmidt pose avec sa fille Ariana devant un mur envahi par les moisissures.
Photo: Sandro Zulian
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Sandro Zulian

Oksana Schmidt est désespérée. Cette mère de deux enfants a emménagé début novembre 2022 dans un appartement de quatre pièces à Flawil (SG). Le problème? Elle a des colocataires indésirables: des moisissures s’étendent dans les trois quarts de son logement. L’air y est vicié et une odeur putride se dégage des sols. Des taches noires ont envahi les murs.

Tout commence le 2 novembre, un jour seulement après son emménagement, raconte Oksana Schmidt. Elle signale immédiatement le problème et tente d’y remédier elle-même. A cette époque, elle vient d’accoucher. Un spécialiste, mandaté par le propriétaire, intervient pour éliminer les moisissures. Mais il souligne que la maison est «mal construite» et que le problème pourrait se reproduire. Elle doit aérer correctement, explique-t-il à Oksana Schmidt. La Saint-galloise veille pourtant à ouvrir les fenêtres trois fois par jour.

«Je veux juste partir d’ici!»

La moisissure noire, en partie toxique, envahit désormais des murs entiers, comme a pu le constater Blick. Oksana Schmidt souligne avoir signalé le problème à plusieurs reprises à la gérance, en expliquant que la situation continuait de s’aggraver. Sans réponse, pour l’instant.

Depuis que la moisissure s’est installée, Oksana Schmidt, son mari et ses deux enfants – Aurelio, 18 mois, et Ariana, 2 mois – dorment tous ensemble dans la seule chambre qui n’est pas infestée. Pourquoi la famille ne quitte-t-elle pas l’appartement? Le couple a signé un contrat d’un an et ne peut déménager que s’il trouve un nouveau locataire. «Mais je ne veux pas qu’une autre famille avec des enfants vive ici. Je veux juste partir!», soupire la mère.

Des versions divergentes

Interrogée, la Verwaltungs- und Treuhand AG de Flawil – la société qui possède et gère le bâtiment – écrit: «Nous avons été effrayés lorsque nous avons inspecté l’appartement après la première plainte.» La personne en charge de la gestion du logement concerné ne souhaite toutefois pas que son nom apparaisse dans les médias. Elle n’aurait jamais visité l’appartement envahi par les moisissures. «La construction du bâtiment n’est pas optimale sur tous les points», admet-elle.

La seconde plainte d’Oksana Schmidt ne remonterait qu’au 12 décembre. La régie lui aurait proposé d’autres solutions de logements. Ce que la locataire conteste. Elle n’aurait même pas eu droit à une réduction de loyer, selon ses dires

«C’est très problématique»

La régie avance qu’Oksana Schmidt n’aurait pas répondu à leurs sollicitations. Désormais, les moisissures devraient à nouveau être éliminées par un spécialiste. La date précise n’est pas encore connue. Le dossier est actuellement entre les mains de l’office de conciliation.

En attendant, la situation reste problématique pour Oksana Schmidt et sa famille. «Il ne faut en aucun cas habiter dans un logement contaminé à ce point. C’est dangereux pour la santé», souligne un expert contacté par Blick, après avoir vu les photos.

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