Pour préparer le pays aux situations météorologiques extrêmes, le président de la Confédération Alain Berset demande «des mesures efficaces». Ce lundi, lors de l'ouverture du Congrès de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) à Genève, il a répété que la Suisse ferait sa part.
Des défis à relever
«Il en va de notre responsabilité de prendre des mesures efficaces» pour réduire la menace de crises humanitaires, a affirmé le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI) devant les 193 Etats membres. De l'élévation des mers et des océans aux inondations en passant par les vagues de chaleur, les effets sont déjà observés.
Face à cette situation, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mandaté l'OMM pour faire en sorte que tous les pays soient dotés d'ici 2027 d'un système d'alerte. Actuellement, seuls la moitié d'entre eux peuvent s'appuyer sur des infrastructures adaptées.
Le Congrès de l'OMM, réuni pendant une dizaine de jours, doit avancer sur cette initiative à laquelle des dizaines d'organisations sont associées. «Grâce aux vastes réformes menées ces quatre dernières années, nous avons une organisation forte pour relever ce défi», estime le président de la Confédération.
Au total, plus de quatre désastres sur cinq sont liés aux situations météorologiques ou climatiques. De 1970 à 2021, ils ont fait environ deux millions de victimes, dont 90% dans les pays en développement, et provoqué pour environ 4300 milliards de dollars de pertes économiques (près de 3900 milliards de francs).
Des dispositifs nationaux «forts»
Le succès pour aboutir à des alertes le plus rapidement possible dépendra de dispositifs nationaux «forts», insiste Alain Berset. L'OMM, qui fête cette année ses 150 ans, oeuvre pour tenter d'aider à combler les lacunes dans les pays pauvres et en développement.
Et la Suisse également, réitère le président de la Confédération. Elle vient d'alimenter de quatre millions de francs une initiative sur cette question. Elle participe encore au dispositif de l'OMM pour améliorer l'accès aux données météorologiques et climatiques et accompagner la communauté humanitaire pour anticiper des situations extrêmes.
Outre les avancées sur cette question, le Congrès doit nommer le 1er juin le nouveau secrétaire général ou la nouvelle secrétaire générale de l'OMM pour succéder à Petteri Taalas. L'élection s'annonce serrée entre quatre candidats en lice. En cas de blocage, le scénario d'un troisième mandat de quatre ans pour le Finlandais n'est pas exclu. Alors même que l'année la plus chaude jamais observée aura très probablement lieu d'ici 2027, avait annoncé la semaine dernière l'organisation.
(ATS)