Commémoration de l'attentat de Zoug
«L'assassin a perturbé notre confiance, mais ne l'a pas détruite»

Une cérémonie oecuménique s'est tenue lundi soir à Zoug pour le 20e anniversaire de l'attentat commis le 27 septembre 2001 au Parlement cantonal. Le président de la Confédération Guy Parmelin était présent.
Publié: 27.09.2021 à 22:20 heures
Une cérémonie oecuménique s'est tenue lundi soir à Zoug pour le 20e anniversaire de l'attentat au Parlement cantonal. Le président de la Confédération Guy Parmelin était présent. Quinze personnes avaient perdu la vie le 27 septembre 2001.
Photo: URS FLUEELER

«L'assassin a perturbé notre confiance fondamentale, mais ne l'a pas détruite», a dit le président du gouvernement cantonal Martin Pfister. L'oubli aide à guérir les blessures, mais il y a aussi des blessures dont une société doit se souvenir, a-t-il ajouté devant les quelque 250 personnes rassemblées dans l'église Saint-Michel.

Guy Parmelin a exprimé ses condoléances à tous ceux qui ont perdu un proche dans l'attaque ou qui ont eux-mêmes été blessés, physiquement ou émotionnellement.

Une attaque contre la démocratie directe

«C'était une attaque contre la démocratie directe, contre la spécificité de notre pays, dont nous sommes tous si fiers», a déclaré Guy Parmelin. Grâce à la solidarité vécue alors, la démocratie a toutefois gagné en force, a-t-il ajouté.

Les cloches des églises zougoises ont sonné à midi en mémoire des 15 victimes de l'attentat et de toutes les victimes de la violence dans le monde.

Un recueillement national

A Berne, une minute de silence a été observée aux Chambres fédérales réunies pour la session d'automne. Le président du Conseil des Etats, Alex Kuprecht (UDC/SZ), a rappelé que de nombreuses personnes impliquées à l'époque souffrent encore aujourd'hui de l'attentat.

«Notre respect et nos pensées vont aux victimes», a de son côté déclaré le président du Conseil national Andreas Aebi (UDC/BE), qui a exprimé ses sentiments pour tous ceux qui «portent les cicatrices de cet acte odieux».

Le 27 septembre 2001, Friedrich Leibacher, en conflit avec les autorités, a pénétré lourdement armé dans la salle du Parlement zougois et a ouvert le feu. Il a abattu onze parlementaires et trois membres du gouvernement avant de se suicider. Quinze autres personnes avaient été blessées.

(ATS)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la