Après un peu plus de deux ans, Claire Burgy quittera en décembre la présentation et la production éditoriale du «12h45» de la RTS. Dès le mois de janvier, elle participera à la création et à la présentation de formats digitaux pour RTS Info, communique l'entreprise ce mercredi.
Sur Twitter, la journaliste explique que c'est avec «un pincement au cœur» qu'elle va prendre congé de son émission quotidienne en décembre.
Le futur de la Fribourgeoise s'inscrit donc toujours dans le giron de la RTS. «Je me réjouis beaucoup de participer à la création d’un nouveau format digital, constructif et explicatif et de rester dans l’info», fait-elle savoir dans le communiqué.
Contactée par Blick, Claire Burgy était encore en pleine émotion... mais pas en raison de l'annonce du jour. Son «12h45» a, ce mercredi, été entravé par de gros soucis techniques. «J'ai fait une pirouette à l'antenne en expliquant que c'était un clin d'oeil de Jean-Luc Godard, à qui nous étions en train de rendre hommage», rigole la Fribourgeoise.
Et ce «pincement au cœur», alors? La journaliste de 43 ans ne cache pas qu'il ne sera pas facile de quitter une fonction (animatrice ou présentatrice) qu'elle exerçait depuis deux décennies, elle qui était entrée très jeune dans la grande maison — en 2002, lorsque celle-ci s'appelait encore TSR.
Elle veut «retrouver du fond»
Après avoir gravi presque tous les échelons du prestige, pourquoi accepter un poste moins exposé? «C'est vrai que le journal de midi est l'un des deux grands rendez-vous du jour. Mais là où l'on dit souvent que le «19h30» est un marathon, le «12h45» est un sacré sprint.»
Or, tandis que la tendance va vers une augmentation du rythme, Claire Burgy, elle, aspirait à l'opposé: retrouver du fond. On ne parle pas là d'athlétisme, mais de journalisme. «Un journal télévisé est par définition une succession de news. J'ai envie de participer à davantage de contextualisation et d'approfondissement. De mieux comprendre l'information», explique la Fribourgeoise à Blick.
Tout est à construire
Un choix délibéré, donc. Même si des bruits dans la tour murmurent le contraire, Claire Burgy assure que c'est elle qui a souhaité voir autre chose et, «malgré les cheveux gris», s'aventurer sur de nouveaux terrains. Ils seront numériques.
À quoi ressemble ce nouvel univers vanté par le communiqué? «Il y a tout à construire, coupe la bientôt ex-présentatrice. Mais c'est ce qui est excitant. Je suis très consommatrice des nouveaux produits de l'information comme les podcasts ou les vidéos explicatives, donc j'avais envie de participer à les créer.»