Olivia K., domiciliée dans un petit village paisible d'Argovie, a remporté 184 millions à l'Euromillions en octobre 2018. Mais elle n'a pas pu profiter longtemps de ses gains: elle est décédée d'un cancer au début du mois.
Le sort a durement frappé celle qui s'était pourtant montrée si économe et modeste après ce gain faramineux. Le couple s'était contenté de construire une belle maison, gardant le plus beau de la somme pour leur retraite, tandis qu'Olivia K. a continué à travailler trois jours par semaine en tant que serveuse.
D'autres sont hantés par le malheur
Mais tous les millionnaires de la loterie sont loin d'avoir géré leur richesse soudaine de manière aussi raisonnable. Un exemple bien connu en Allemagne est «Lotto Lothar». En 1994, ce chômeur a gagné des millions, et a dilapidé tout l'argent en quelques mois. Visites au casino, voitures rapides, fêtes gigantesques à Majorque, Lothar a réalisé tous ses souhaits. Un an après sa grande victoire, Lothar est mort d'une cirrhose du foie dans un hospice.
Jack Whittaker n'a pas non plus eu la chance de son côté. Il a gagné 315 millions de dollars le jour de Noël 2002. Après cela, le destin a frappé brutalement. Par deux fois, plusieurs centaines de milliers de dollars ont été volés dans la voiture de l'Américain. Sa femme le quitte, sa fille meurt d'une mort mystérieuse et sa petite-fille meurt d'une overdose. En décembre 2016, sa maison brûle. Dans une interview, l'homme d'affaires expliquera: «J'aurais préféré ne rien gagner.» Whittaker meurt en 2020 après une longue maladie.
Des Suisses ont également perdu tous leurs gains
L'Américain Abraham Shakespeare s'est lui montré trop généreux. Cet homme qui a gagné 30 millions de dollars ne savait pas dire non, et a donné à de plus en plus de gens une part de sa fortune. Tout le monde a profité de la générosité d'Abraham Shakespeare. Il a été retrouvé mort dans la maison de sa petite amie, qui a ensuite été condamnée par un tribunal pour son meurtre.
Le premier millionnaire suisse de la loterie, Werner Bruni, n'a pas non plus pu profité longtemps de ses gains. En 1979, Bruni touche 1,7 million de francs suisse. Sept ans plus tard, il est à nouveau fauché et a fini sa vie en vivant de l'AVS et des assurances complémentaires.
Olivia K., en revanche, faisait attention à son argent. Son seul grand souhait, à part posséder sa propre maison, était de parcourir le monde. En avril de cette année, elle et son mari ont quitté leur emploi. Mais leurs aventures ont été coupé court. (zis/daj)