Carte journalière CFF bradées
Faut-il vraiment craquer au Black Friday?

Qui dit mois de décembre dit Black Friday. De nombreuses entreprises en profitent pour écouler leurs stocks avant la période fatidique de Noël. Faut-il pour autant céder aux lubies de la consommation? Blick fait le point.
Publié: 21.11.2022 à 10:41 heures
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En Suisse aussi, les commerçants ne peuvent plus guère échapper à la bataille des prix du Black Friday.
Photo: Keystone
Ulrich Rotzinger

Chaque année, c'est la même rengaine: le Black Friday, parfois devenu semaine du Black Friday (!), sonne le coup d'envoi officieux des achats de Noël. Même en période d'inflation, nous n'y couperons pas: les offres diverses et variées à prix bradé et le matraquage commercial qui va avec vont bientôt déferler.

Le premier gros coup marketing vient d'Interdiscount: la filiale de Coop normalement dédiée à l'électronique mise sur... les cartes journalières CFF. Dès ce lundi, elle les vend à moitié prix: une carte journalière pour deux à 79 francs (avec demi-tarif) au lieu de 150 francs.

Cette fois, il y a assez de stock

Pourquoi ce pas de côté? «Nous voulons nous démarquer et attirer une nouvelle clientèle dans nos magasins. Avec une offre étrangère à la branche», explique à Blick la porte-parole d'Interdiscout, Elianne Egli. Ce n'est pas une première: l'entreprise avait déjà proposé une telle offre les années précédentes.

Mais comme les stocks étaient minimes (les cartes journalières avaient été épuisées en un rien de temps), certains avaient reproché à Interdiscount un simple prix d'appel. «Cette année, nous sommes armés», sourit la porte-parole.

Interdiscount s'aventure sur d'autres terrains pour appâter le chaland et créer des besoins électroniques.
Photo: Keystone

Autre secteur qui casse les prix: les croisières. MSC propose des rabais exceptionnels, jusqu'à moins 60%. Un argument suffisant pour céder aux sirènes d'un loisir très polluant le jour où la consommation est reine? Chacun se fera son propre avis.

Attention aux rabais farfelus

Selon Julian Zrotz, du site spécialisé blackfridaydeals.ch, il existe d'innombrables autres exemples cette année. Faut-il en déduire que c'est avantageux pour les entreprises? Pas forcément. Car elles enclenchent ainsi une forme de spirale des prix vers le bas, au détriment de leur marge. Difficile, ensuite, de vendre au prix forts. «Il s'agit surtout d'une journée où il faut faire une action publicitaire pour marquer les esprits», explique le spécialiste. Comme Interdiscount, en somme.

Quid des clientes et des clients? «Le Black Friday peut se justifier pour les gens qui ont de toute façon besoin de certains produits. Alors il vaut la peine d'attendre que le prix soit bradé», explique Julian Zrotz. Sa recommandation: ne jamais faire d'achats spontanés. «De nombreux commerçants continuent de mettre des prix normaux farfelus pour que le consommateur ait l'impression que les offres sont très attrayantes. Faites attention à toujours comparer», conseille-t-il.

Julian Zrotz avertit les consommateurs de ne pas se laisser berner.
Photo: DR


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