Autoriser les tirs préventifs
Le Conseil des Etats vote pour une régulation plus flexible des loups

Les loups doivent pouvoir être tirés préventivement s'ils représentent un danger. Le Conseil des Etats a adopté jeudi par 31 voix contre 6 un projet de révision de la loi sur la chasse qui vise une régulation plus flexible de ces prédateurs.
Publié: 29.09.2022 à 18:43 heures
Le Conseil des Etats veut assouplir la régulation du loup (archives).
Photo: MARCO SCHMIDT

La Suisse compte aujourd’hui quelque 180 loups et au moins 17 meutes. Ces chiffres sont en constante augmentation. Les conflits avec les animaux de rente se multiplient. Il faut donc agir rapidement pour limiter la prolifération, selon Othmar Reichmuth (Centre/SZ) au nom de la commission.

Le projet de la commission du Conseil des Etats prévoit de pouvoir réguler les populations de loups avant même une attaque. Ces tirs préventifs se pratiquent déjà pour le bouquetin, une espèce aussi protégée.

Afin de plafonner la population de loup

Avec cette solution, l’Office fédéral de l’environnement et les cantons continuent de travailler ensemble à plafonner la population du loup, estime Beat Rieder (Centre/VS). Les cantons ne devront plus prouver l’ampleur concrète des dommages. Mais ils devront justifier les mesures de régulation, ainsi que leurs objectifs.

L’élimination de meutes ou d’individus doit être autorisée, là où l’agriculture est menacée. Les gardes-chasse pourront abattre les loups qui s’approchent de façon menaçante des zones habitées et des êtres humains, ou pour lesquels les mesures de protection des troupeaux sont inefficaces.

Le Conseil fédéral n’a pas opposé d’objection. La seule protection des troupeaux ne suffit pas. La législation en vigueur, qui n’admet la régulation du loup qu’après l’apparition d’importants dommages ou d’un grave danger, est trop stricte, a relevé la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.

(ATS)

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