Après la tragédie familiale
«Le Creux-Du-Van n'est pas un lieu très touché par les suicides»

Tragédie dans le canton de Neuchâtel: une femme s'est jetée du Creux-du-Van dimanche avec ses deux fils. La falaise a la réputation d'être tristement connue pour ses suicides, mais la police rassure: elle n'intervient «que» deux à quatre fois par an.
Publié: 26.07.2022 à 11:40 heures
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Dernière mise à jour: 26.07.2022 à 11:42 heures
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Le Creux-du-Van est une arène rocheuse au-dessus du Val-de-Travers avec des falaises de presque 200 mètres de haut.
Photo: Getty Images
Sven Ziegler

Dimanche matin, à 9h40, une femme a alerté la centrale d’urgence neuchâteloise qu’une personne était probablement tombée de la falaise du Creux-du-Van. C’est ce qu’écrit la police cantonale neuchâteloise dans un communiqué.

Une opération de recherche a immédiatement été lancée avec un hélicoptère de la Rega. Il n’a pas fallu longtemps pour que trois corps soient localisés dans les éboulis. Il s’agissait d’une femme et de deux enfants.

«Double meurtre et suicide»

Selon les premières constatations, une mère de 37 ans s’est suicidée en sautant de la falaise du Creux-du-Van avec ses deux garçons âgés de 2 et 4 ans. Une enquête est actuellement en cours sous la direction du Ministère public afin de déterminer les circonstances de ce drame.

Comme l’explique un porte-parole de la police cantonale neuchâteloise à Blick, plusieurs personnes sur place ont été témoins de la chute. «Dans cette affaire, il s’agit d’un double meurtre et d’un suicide», a déclaré une autre porte-parole à «lematin.ch».

Un drame qui en rappelle un autre: il y a sept ans, un père avait entraîné ses deux petits garçons dans la mort de la même manière, aussi au Creux-du-Van. Il avait alors envoyé un SMS à des proches déclarant ses intentions avant de passer à l’acte.

«C’est un endroit dangereux»

Le Creux-du-Van, «hotspot» à suicides? Pas vraiment, en réalité. La police cantonale neuchâteloise confirme à Blick que des suicides se produisent sur la falaise, mais que le lieu n'est pas surreprésenté. La police n'y intervient «que» deux à quatre fois par an, ce qui représente environ 5% de la statistique assez morbide des suicides enregistrés dans le canton.

Pour le restaurateur Benoît Favre, c'est déjà trop. «C’est un endroit dangereux», déclare le gérant de La Grand Vy à Blick. Car il n'y a pas que les suicides: il y a aussi les accidents, comme en 2019 où un homme de 35 ans avait perdu la vie à cause d'un selfie...

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