Appel du chef de l'OCHA
«Nous avons besoin de la Suisse maintenant»

Le chef du bureau des opérations humanitaires de l'ONU (OCHA), Martin Griffiths, appelle Berne à en faire plus pour la promotion de la paix. La Suisse représente la plaque tournante humanitaire à Genève, les opérations globales, rappelle-t-il.
Publié: 21.03.2024 à 07:00 heures
Martin Griffiths est le chef du bureau des opérations humanitaires de l'ONU (OCHA) (archives).
Photo: Jamey Keaten

«Nous [...] avons besoin plus que jamais» de cette Suisse, qui privilégie le dialogue à la violence, la médiation à la guerre, ajoute-t-il dans un entretien diffusé jeudi par les journaux du groupe de presse Tamedia.

Alors que M. Griffiths s'occupe des guerres depuis 50 ans, «le monde n'a jamais été aussi en colère qu'aujourd'hui», remarque-t-il. Les crises au Soudan, en Birmanie, en Syrie, à Gaza ou en Ukraine montrent que «les valeurs globales d'humanité sont en jeu».

«Et c'est justement la Suisse qui défend ces valeurs», poursuit-il. «C'est pourquoi je dis à la Suisse: nous avons besoin de vous! Nous avons besoin de vous en tant que havre pour la fondation de la paix».

«Tradition et capacités de médiation»

Le chef de l'humanitaire de l'ONU se dit convaincu que la Suisse peut, à sa manière, faire plus que la plupart des autres pays. «La Suisse est une marque unique et a des possibilités uniques, en raison de ses valeurs et de sa discrétion». Des discussions sont possibles à Genève «avec des groupements douteux», ajoute-t-il.

Il reconnaît que plus d'Etats proposent actuellement des médiations, comme le Qatar ou la Turquie. Mais la Suisse possède la «tradition et les capacités de médiation», déclare M. Griffiths. «Ce n'est pas parce que davantage d'Etats sont actifs dans la médiation que cela décharge la Suisse. La Suisse devrait se lever et s'affirmer».

(ATS)

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