Affaire de la Walliserkanne à Zermatt
Que va-t-il se passer après l'arrestation des propriétaires?

A Zermatt, une famille de restaurateurs bien connue des coronasceptiques s'est moquée des mesures contre le coronavirus et a voulu se jouer des autorités. Ce dimanche, après plusieurs jours, la police est intervenue et a mis les fauteurs de trouble en détention.
Publié: 01.11.2021 à 09:20 heures
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Les frères Patrik (g.) et Ivan A.* sont des opposants aux mesures contre le coronavirus.
Photo: Screenshot kla.tv

L’histoire du restaurant de la Walliserkanne défraie la chronique depuis plusieurs jours. A Zermatt, une famille de propriétaires a défié les mesures contre le coronavirus à répétition. Trois de ses membres ont été arrêtés hier matin, après un feuilleton. Ereintée, la police avait été jusqu’à placer des blocs de béton devant l’entrée pour empêcher la Walliserkanne d’ouvrir. Fermeture qui n’avait – une nouvelle fois – pas été respectée, puisque le restaurant était à nouveau plein à craquer samedi. Les restaurateurs se sont même moqués ouvertement des mesures prises par les autorités valaisannes en tirant profit de ces blocs de béton.

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Un important contingent d’une cinquantaine de policiers a fait évacuer le pub dimanche matin et «arrêté provisoirement trois membres du personnel» dimanche matin au motif de violation de l’ordonnance Covid-19, a indiqué la police cantonale valaisanne dans un communiqué.

Soudain, les poings ont volé

L’identité des trois personnes en détention est désormais connue: il s’agirait d’Ivan A.*, de son père et sa mère. Mario Julen, guide de montagne de renommée nationale et hôtelier, lui-même doublement vacciné et appliquant les règles conformément à la loi, a décrit l’arrestation comme violente. Il déclare avoir essayé de servir de médiateur entre les autorités et la famille A. En vain.

«En meute, la police s’en est prise à la famille avec des coups de poing et coups de pied – sans aucun avertissement», s’est offusqué l’hôtelier. La famille ne se serait pas défendue – en tout cas dans un premier temps. La mère d’Ivan A. aurait toutefois été «frappée», tandis que son fils serait ressorti de l’altercation avec «l’épaule disloquée». Le père aurait été atteint «au cou». A notre demande, la police cantonale valaisanne a commenté ces accusations. Elle estime avoir «réagi de manière appropriée à la situation selon le principe de proportionnalité».

Demande de placement en détention provisoire

Pour l’instant, on ne sait rien du lieu où se trouve le frère d’Ivan A., Patrik. Celui-ci s’est jusqu’à présent exprimé sur les réseaux sociaux au nom de la famille. Le Ministère public explique examiner la demande de placement en détention provisoire. Les autorités auront 48 heures pour le faire, comme le rapporte le «Walliser Bote». Une décision devra donc être prise au plus tard mardi matin.

Nouvelle manifestation devant la Walliserkanne

Alors que les trois membres de la famille arrêtés devraient passer au moins deux nuits en garde à vue, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant la Walliserkanne à Zermatt dimanche soir pour protester contre l’arrestation de la famille A.

Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant des Freiheitstrychler et des visages connus de la scène coronasceptique valaisanne. Affaire à suivre.

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* Nom connu de la rédaction


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