Donner vie ne se passe pas toujours comme prévu, Thomas et Brenda Schinkels-Palacios peuvent en témoigner: «Nous n’aurions jamais imaginé que notre petit Fernando naîtrait dans un taxi», s’étonne la Salvadorienne d’origine. Ils sont encore sous la surprise près de quatre semaines après la naissance.
L’évènement était totalement inattendu. «En fait, nous étions en route pour un contrôle de grossesse», raconte l’Allemand d’origine. Fernando n’aurait dû naître que sept semaines plus tard. «Nous avions donc imaginé le trajet un peu différemment», explique le nouveau père.
Et ce n’est pas une première pour la compagnie 7x7 Taxi de Kloten (ZH): «C’est déjà le troisième bébé né dans l’un de nos taxis», rapporte llaria Galati, Sales Manager pour l’entreprise zurichoise, à Blick.
Accouchement éclair en cinq minutes
Dès le matin, Brenda Schinkels-Palacios s’était plainte de douleurs. Mais comme l’accouchement n’était prévu que bien plus tard, le couple ne s’est pas pressé. «Peu avant 9h30, nous sommes montés dans un taxi en direction de l’hôpital municipal de Triemli.» Ensuite, tout est allé très vite.
Les contractions sont devenues de plus en plus fortes, et soudain le petit Fernando a fait son apparition. «Cela ne faisait même pas cinq minutes que nous étions partis», poursuit le père, également infirmier. Le petit garçon est venu au monde à quelques rues seulement de son domicile. Par chance, Brenda Schinkels-Palacios a pu compter sur le soutien de sa mère. «Par hasard, elle était justement en visite et était donc dans le taxi avec nous.»
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Une fois le bébé arrivé, le chauffeur de taxi ne savait pas vraiment où se mettre. «Il s’est retourné et a simplement murmuré: 'Le bébé est là! Mais ma voiture…'», raconte Brenda Schinkels-Palacios avec le sourire. Le couple a appelé une ambulance, et le bébé a été rapidement pris en charge à l’hôpital de Triemli à Zurich.
Ramona Crüzer, 22 ans, coordinatrice pour l’entreprise 7x7 Taxi, a répondu lorsque le chauffeur a contacté la centrale. «Quand il m’a parlé de la naissance, j’ai d’abord cru que je n’entendais pas bien. Il semblait néanmoins très calme», rapporte la Zurichoise à Blick. Bien entendu, elle a immédiatement organisé le nettoyage du véhicule.
Escorte policière pour un accouchement en taxi
Le chauffeur de taxi Aschi Stutz, 74 ans, sait ce que c’est que de voir naître un bébé sur son siège arrière. En avril 2016, une petite fille est née dans son taxi. «J’ai été appelé pour une course et quand je suis arrivé, j’ai vu un homme s’agiter frénétiquement. À côté de lui, il y avait sa femme qui se tordait déjà de douleur», raconte le septuagénaire à Blick.
Ils se sont rapidement mis en route pour la maternité. Pendant le trajet, les contractions se faisaient de plus en plus fréquentes. C’est lorsque le véhicule traversait le cœur de Zurich que la future mère a perdu les eaux. «J’ai alors su que nous devions nous dépêcher», se rappelle-t-il. En parallèle, la police a été appelée. «Je leur ai dit que j’avais besoin d’une escorte. C’était vendredi soir et la circulation était dense», explique Aschi Stutz.
«La voiture a gardé les stigmates de l'événement»
Malgré l’escorte policière, le chauffeur a perdu la course contre la montre. Peu avant l’arrivée à la clinique, le bébé est né sur le siège arrière. «La voiture a d'ailleurs gardé les stigmates de cet événement.»
Mais ce n’est pas le souvenir que garde le chauffeur. «Quand on peut assister à un si bel événement, on accepte volontiers un peu de désordre.» Le lendemain, Aschi Stutz a même rendu visite à la famille à l’hôpital. «Le couple était extrêmement reconnaissant et heureux que tout se soit bien déroulé.»
Thomas Schinkels partage ce sentiment: «Nous sommes tout simplement soulagés que Fernando soit en bonne santé et que tout se soit déroulé sans accroche au final.» Mais cela n’était pas gagné d’avance: «Quand Fernando est né, il commençait à devenir bleu, ce qui nous inquiétait.» Les médecins ont pu rassurer les parents une fois arrivés à l’hôpital: le nouveau-né se portait bien. Étant toutefois né prématurément, il est resté deux semaines sous surveillance. Depuis, la petite famille est de retour à la maison.