Le conseiller national UDC Mike Egger aurait pu déposer une plainte. Le politicien saint-gallois a été attaqué par un inconnu alors qu'il faisait ses courses à Widnau, dans son canton natal. L'incident s'est produit il y a quelques mois, le lendemain d'une intervention dans l'émission politique «Arena» de la «SRF» sur la loi CO2.
«Deux jeunes hommes m'ont abordé dans le magasin et m'ont demandé si j'étais Mike Egger», se souvient-il. À ce moment-là, les relations étaient encore cordiales. «Mais lorsque je me tenais à la caisse, l'un d'eux s'est soudainement mis à crier.» L'homme lui a balancé des injures entendues dans la moitié du magasin.
Poursuivi par le gérant
Mike Egger a gardé son sang-froid et n'a pas réagi, contrairement à l'homme en face de lui: «Il a poussé la personne devant moi sur le côté et m'a donné un coup de pied.» Le conseiller national dit avoir été tout d'abord sidéré. Se défendre était naturellement hors de question pour lui. «Un autre client est alors intervenu et lui a demandé de partir.»
L'agresseur s'est ensuite enfui, le gérant du supermarché à sa poursuite. Mais ce dernier n'a pas réussi à l'attraper. Selon Mike Egger, l'attaque a également causé des dégâts matériels mineurs.
«L'incident m'a fait réfléchir», déclare l'homme politique. Il ne sait pas quel était le contexte de l'attaque du supermarché, l'agresseur n'ayant pas donné son motif.
«Je reçois plus de menaces»
Les attaques verbales par courriel, réseaux sociaux ou lettres font partie du quotidien des politiciens et, surtout, des politiciennes. «Ces derniers mois, cependant, la situation s'est aggravée. Je reçois plus de menaces, plus d'insultes», avoue Mike Egger. Une fois, quelqu'un lui a envoyé un masque qui avait l'air de contenir du sang.
Mike Egger n'a pas encore appelé la police, même après l'attaque au supermarché. «C'était une erreur de ne pas le faire.» Il y a longuement réfléchi et lorsqu'il est finalement arrivé à la conclusion qu'il devait porter plainte, le magasin avait déjà effacé les enregistrements des caméras de surveillance.
Mike Egger défend Ueli Maurer
Le conseiller national UDC estime qu'il est important d'échanger son point de vue avec des personnes qui ont une opinion différente. «Mais la violence est interdite. Les gens doivent s'approcher les uns des autres et s'écouter.»
Il rejette l'accusation selon laquelle le conseiller fédéral UDC Ueli Maurer, l'un des membres les plus en vue de son parti, contribue davantage à la division qu'à la cohésion. Le week-end dernier, lors d'un événement auquel Mike Egger était invité, le ministre des finances a posé dans une chemise appartenant aux défenseurs de la liberté qui critiquent les mesures. Cette provocation a entraîné des remous. Lors de la manifestation de la semaine dernière à Berne, les opposants aux mesures ont crié le prénom de Maurer.
Mike Egger, en revanche, décrit cela comme une «action totalement inoffensive». «Le conseiller fédéral Ueli Maurer aborde les gens et cherche le dialogue avec toutes les parties prenantes, ce qui me semble important, surtout dans la crise actuelle».