À la question de savoir s'il est prêt à affronter la puberté de ses filles, Roger Federer reste diplomate: «Disons que c'est une période intéressante qui s'annonce», assure-t-il dans le «Coop-Zeitung». Les conversations avec ses jeunes filles de douze ans sont différentes de celles d'autrefois: «Elles ont tellement de choses en tête à cet âge. Tout cela n'est pas si simple» explique notre champion national.
Comme tous les parents, la superstar du tennis avoue se creuser les méninges pour bien doser l'usage du téléphone portable de ses filles: «Trouver la bonne mesure est un défi aussi bien pour les filles que pour nous, les parents», explique-t-il. Pour compliquer les choses, ni lui, ni son épouse Mirka ne peuvent se baser sur leur propre expérience, car «à notre époque, les téléphones portables n'existaient pas encore».
Plus détendu avec les garçons ... pour l'instant.
Et qu'en est-il des téléphones portables pour ses fils jumeaux? «Ils sont encore trop jeunes», répond Roger. Mais en général, il est plus détendu en ce qui concerne l'éducation des garçons qu'il ne l'était avec les filles: «Nous avons mis en garde tellement de fois les filles contre des dangers de toutes sortes! Avec les garçons, je suis maintenant beaucoup plus détendu: Je pars du principe qu'ils ne feront pas d'eux-mêmes». Il est bien connu que les cadets ont souvent la paix plus rapidement...
Maintenant que les filles sont adolescentes, la question se pose de savoir si elles participeront encore à des tournois lorsque leur papa fera son retour. «C'est un problème que j'ai vraiment envie de résoudre», avoue l'homme aux 20 titres du Grand Chelem: «D'ailleurs, quand j'en viendrai à me poser cette question, cela voudra dire que tout se passe bien avec mon genou et mon retour». De plus, il assure ne plus avoir à jouer «plus de 20 tournois par an», ce qui rendra son programme beaucoup plus gérable.
Après le tennis? Du golf avec Mirka!
Ses enfants seront donc présents à certains tournois, mais pas à tous. La destination sera décisive dans le choix d'une présence sur place ou non. «Je sais que mes enfants seraient heureux de revoir certains endroits. Londres ou Miami par exemple».
Combien de temps Federer veut encore jouer, il ne le sait pas encore et même si c'était le cas, il ne le révèlerait pas. Mais quand le moment sera venu, de quoi pourra se réjouir une star mondiale comme lui? «Je me réjouis de faire du ski, bien entendu. Mais pas seulement: Je vais peut-être aussi rejouer au golf, auquel cas je ne le ferai pas seul, mais avec Mirka.» Gageons que nous reverrons notre Roger national sur les courts avant qu'il ne troque sa raquette contre un club de golf.
(Adaptation par Thibault Gilgen)
