Rafael Nadal ouvre son cœur après son départ de la Laver Cup. L'événement était plutôt riche en émotions. La retraite de Roger Federer n'a pas laissé l'Espagnol de marbre. Le sportif s’est confié dans l’émission radio «El Partidazo» de la chaîne espagnole COPE.
Nadal raconte…
… ses larmes lors des adieux de Federer.
Je suis une personne sensible. Quand on voit quelqu’un qui part, quelqu’un qu’on aime bien, c’est difficile de ne pas s’émouvoir. Je n’ai pas réussi à me contenir. Le pire, c’est quand je suis retourné dans ma chambre d’hôtel. J’étais très ému. Pour être honnête, c’était compliqué de ne pas se laisser aller après tout ce que nous avons vécu cette nuit-là.
… l’image virale où il tient la main de Federer.
Je ne l’ai pas vue. Je n’ai pas grandi avec les réseaux sociaux. J'y jette un œil de temps en temps, mais je ne passe pas toute la journée dessus.
… la carrière de Roger Federer.
Faire tout ce qu'il a fait et tout gagner… ce sera difficile d'égaler ça.
… sa relation amicale avec le Suisse.
On s’est toujours bien entendus. Et puis, notre amitié s’est renforcée au fil des années. Généralement, on apprécie un rival du moment que c’est une bonne personne. Avec le temps, on s’est rendu compte qu’il y avait quelque chose de spécial entre nous. C’est en tout cas ce que nous avons ressenti, et c’est ainsi que le monde du tennis l’a perçu. Je crois que c’est aussi un peu grâce à cette amitié que des personnes qui ne connaissaient pas du tout le tennis ont commencé à s’y intéresser. Notre façon de voir le monde et la rivalité en soi ont fait que notre relation amicale a sans doute été beaucoup plus importante que notre relation professionnelle.
… sa rivalité avec Federer.
Notre rivalité s’est développée en même temps que notre amitié. Quand on est jeune, on veut juste gagner, être le meilleur. En tant que sportif, c’est encore plus flagrant. Nous avons vécu des expériences ensemble, des joies tout comme des peines. Au cours des dix ou douze dernières années, nous sommes arrivés à un point où nous arrivons à apprécier ce que tous ces matches nous ont apporté.
… le surnom qu’il aurait donné à Federer: «Rogelio».
C’est arrivé parfois, mais en petit comité.
… la finale de Hambourg en 2007, lorsque Federer a pulvérisé un record que Nadal souhaitait battre.
J’ai surtout en tête ce que j’ai ressenti après le match. Gagner 81 matches d’affilée sur terre battue, c’était un record qui était très important pour moi. Il m’a battu, nous sommes rentrés dans les vestiaires. Je suis revenu un peu plus tard, et avant d’aller à la conférence de presse, j’ai vu qu’il était sous la douche. Je lui ai demandé: «Tu ne veux pas me donner le T-shirt que tu portais quand tu m’as battu?» Je l’ai gardé en souvenir.
(Adaptation par Valentina San Martin)