Deux mois après sa victoire à la Billie Jean King Cup (l'équivalent féminin de la Coupe Davis), Belinda Bencic rayonne à nouveau, un trophée dans les mains. Son escapade à Adélaïde avant l’Open d’Australie n’aurait pas pu mieux se dérouler. En finale, elle n'a laissé aucune chance à Daria Kasatkina (WTA 8), s'imposant facilement 6-0 6-2. De bon augure pour la suite – et une déclaration d'intention en vue du premier tournoi du Grand Chelem de l'année, une épreuve où la Saint-Galloise a toujours eu de la peine à performer.
Après son triomphe à Adélaïde, le mot «happy» est souvent revenu lors de sa conférence de presse. Il faut dire que les raisons d'être heureuse ne manquent pas pour la joueuse de 25 ans. Depuis ce lundi, la médaillée d'or olympique se trouve à nouveau dans le top 10 du classement WTA, pour la première fois depuis octobre 2021.
Belinda Bencic s’est montrée sûre d'elle et autoritaire à Adélaïde, a pu varier son jeu et «tester des choses contre des adversaires très différentes». L'Espagnole et ex-numéro 1 mondiale Garbiñe Muguruza (WTA 73) ou la Française Caroline Garcia (WTA 4) – des adversaires de renom – en ont fait les frais.
Préparations difficiles ces deux dernières années
La Saint-Galloise est non seulement heureuse parce qu'elle vient de remporter son septième titre sur le circuit professionnel, mais aussi parce que tous les indicateurs sont au vert avant son entrée en lice à Melbourne: «Jusqu'à présent, c'est mon meilleur résultat en carrière avant l'Open d'Australie.»
Les années précédentes, l’état d’esprit de Belinda Bencic était différent à l’approche du tournoi. Début 2021, les mesures anti-Covid en vigueur en Australie l'avaient obligée – comme toutes les autres joueuses – à effectuer une quarantaine dans son hôtel pendant quatorze jours. Sa préparation n’a pas non plus été optimale il y a un an, lorsqu’elle a commencé le tournoi «encore un peu tremblante» à la suite d'une infection au coronavirus.
Un nouvel entraîneur très exigeant
Cette année, la joueuse suisse est à nouveau tombée malade, comme elle l'a récemment déclaré dans une interview aux titres de CH Media. Résultat: elle n'a pas pu s'entraîner pendant deux semaines comme elle l'avait initialement prévu. Heureusement, sa maladie est survenue au début de sa préparation, soit à un moment plus facilement gérable.
Il s’agit également pour elle du premier tournoi du Grand Chelem sous la direction de son nouvel entraîneur, Dmitri Toursounov. Ce dernier est très dur et exige d’elle que chaque balle soit importante, même à l’entraînement. «Dmitri m’a montré que l’on ne s’améliore pas si l’on a de bonnes sensations à l’entraînement. Il fait en sorte que j’aie du mal à me sentir bien. Et je pense que c’est comme ça que ça doit être», a-t-elle déclaré.
Un bébé dans les années à venir?
Sur le plan sportif, Belinda Bencic n’a jamais atteint les quarts de finale du Grand Chelem australien. Elle a obtenu son meilleur résultat – un 8e de finale – en 2016. L'année dernière, son parcours s'était brusquement arrêté dès le deuxième tour face à la jeune Américaine Amanda Anisimova.
Aujourd’hui, elle semble prête à frapper un grand coup. Ce mardi matin (à partir de 9h05, heure suisse), elle entrera en lice à Melbourne contre la Bulgare Viktoriya Tomova (WTA 91).
Belinda Bencic réfléchit également au planning familial, a-t-elle lâché à CH Media. Elle se sent mûre et sera «définitivement prête à franchir le pas» de la maternité dans les deux ou trois prochaines années. Et elle n’exclut pas non plus un retour sur le court après sa grossesse: «De nombreuses athlètes ont prouvé que c’était possible. Bien sûr, il faut du temps pour revenir au meilleur de sa forme, mais c’est possible.»
Donc d’abord un titre du Grand Chelem, puis un jour, un bébé? La joueuse saint-galloise collectionne en tout cas les raisons d'être heureuse et sereine.