Wimbledon se déroulera cette année sans les joueurs de tennis professionnels russes et biélorusses. Comme l'ont annoncé les organisateurs mercredi, ils seront exclus de l'édition de cette année du tournoi du Grand Chelem.
Cette décision a suscité de vives critiques dans le monde du tennis. Le numéro 1 mondial, Novak Djokovic, estime ainsi que cette mesure est «folle»: «Je serai toujours contre la guerre, je suis moi-même un enfant de la guerre. Mais je suis contre la décision des organisateurs de Wimbledon. Ce n'est pas la faute des athlètes. Quand la politique et le sport se mélangent, cela ne se passe généralement pas bien.»
«Un précédent néfaste»
L'ATP et la WTA condamnent également l'interdiction. «Nous pensons que la décision prise unilatéralement peut constituer un précédent dommageable pour le tennis. La discrimination sur la base de la nationalité constitue également une violation des accords conclus avec Wimbledon, selon lesquels l'admission des joueurs se fait exclusivement sur la base du classement», a communiqué l'ATP.
La WTA a réagi de la même manière. L'association de tennis féminin rappelle également que «les athlètes ne doivent pas être pénalisées ou empêchées de participer en raison de leur origine ou de décisions prises par les gouvernements de leurs pays». Les deux syndicats de joueurs vont désormais examiner quelles mesures peuvent être prises contre cette décision.
Elina Svitolina soutient la décision
En revanche, l'interdiction trouve un écho favorable auprès des athlètes ukrainiens. Ainsi, Elina Svitolina (WTA 25) a rédigé un message détaillé sur Instagram: «En temps de crise, le silence signifie être d'accord avec ce qui se passe en ce moment. On a remarqué que certains joueurs russes et biélorusses ont vaguement évoqué la guerre, mais n'ont jamais témoigné que la Russie et la Biélorussie faisaient la guerre sur le sol ukrainien.»
C'est précisément ce silence qui est «insupportable» et qui contribuerait à ce que «les assassinats se poursuivent dans mon pays». Elle préconise que Wimbledon exclue ces professionnels: «Il arrive un moment où le silence est synonyme de trahison. Et ce temps, c'est maintenant.»