Messages abusifs
Le monde du tennis traque la haine en ligne grâce à un outil

Depuis le lancement en janvier d'un outil de détection des publications et commentaires abusifs visant les joueurs et joueuses de tennis, «environ 12'000» messages abusifs ont été repérés.
Publié: 19.12.2024 à 18:00 heures
Plus de 12'000 messages abusifs ont été repérés en 2024 dans le tennis mondial.
Photo: Kirsty Wigglesworth
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ATS Agence télégraphique suisse

«Les auteurs de messages abusifs ne doivent pas se faire d'illusions: nous demanderons des poursuites en justice quand nous le pourrons, nous chercherons à leur interdire l'accès aux plus grands réseaux sociaux de la planète et à nos tournois», a écrit jeudi sur X la Fédération internationale (ITF).

L'instance de gouvernance du tennis mondial s'est associée en 2023 avec le circuit féminin WTA, les organisateurs de Wimbledon et ceux de l'US Open pour «combattre la haine en ligne contre les joueurs, les autorités et la famille du tennis au sens large», selon un communiqué publié mardi par les quatre organisations.

Entre janvier et octobre 2024, leur outil Threat Matrix a analysé près de 2,5 millions de publications sur X, Instagram, YouTube, Facebook et TikTok. «Environ 12'000 publications et commentaires ont été considérés comme abusifs et signalés» aux responsables des différents réseaux sociaux «pour être retirés, ou dans les cas les plus graves, pour que le compte soit supprimé», détaille le communiqué.

Signalements à la justice

Quinze propriétaires de comptes auteurs de messages abusifs ont été signalés à la justice de leur pays.

Les quatre instances relèvent par ailleurs que les «parieurs en colère», qui misent sur des matches et laissent éclater leur dépit sur les réseaux sociaux quand leurs paris échouent représentent 48% des messages abusifs détectés en 2024.

«Un volume accru de contenus abusifs a été observé pendant les tournois du Grand Chelem», qui permettent à leurs auteurs de jouir d'une plus grande «visibilité» vu «le regain d'intérêt» suscité par le tennis durant ces quinzaines.

Les chiffres révélés par les quatre instances ne sont sans doute que la partie émergée de l'iceberg, puisque l'outil de détection ne protège pas les joueurs du circuit masculin (ATP). Deux des quatre tournois du Grand Chelem (Open d'Australie et Roland-Garros) ne se sont par ailleurs pas associés à l'initiative Threat Matrix.

Au total, 7739 joueurs du circuit ITF (la 2e division du tennis mondial) et 563 participantes aux tournois WTA sont couverts à l'heure actuelle par cet outil de détection, qui mêle selon ses initiateurs «intelligence artificielle et expertise humaine» et fonctionne dans «39 langues».

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