Djokovic parle de son année 2022
«Cette année, beaucoup de masques sont tombés»

Novak Djokovic a vécu une saison mouvementée, de son forfait tumultueux en Australie à sa victoire à Wimbledon cet été. Le Serbe revient sur cette année 2022 si particulière.
Publié: 27.10.2022 à 10:59 heures
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Dernière mise à jour: 27.10.2022 à 14:03 heures
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Novak Djokovic revient sur une année riche en événements.
Photo: AFP
Jelena Medić (sportal), Matteo Bonomo

La saison 2022 de Novak Djokovic ressemble à un tour de montagnes russes. Toute son année a été marquée par une entêtante question: «Vais-je être autorisé à jouer ou non?» Le joueur de 35 ans a manqué plusieurs grands tournois parce qu’il ne souhaitait pas se faire vacciner contre le coronavirus. Dans une interview accordée au journal serbe «sportal», il parle ouvertement de son année et de ses obstacles.

Le Serbe a commencé l’année en tant que numéro un mondial. Mais dès le mois de janvier, le premier problème majeur intervient. Une série en plusieurs épisodes qui a tenu en haleine la planète tennis durant plusieurs semaines. En raison des mesures strictes contre le Covid en Australie, «Nole» est contraint de manquer le premier Grand Chelem de l’année. «Ce qui s’est passé au début de l’année a laissé des traces dans mon psychisme, a-t-il confessé. J’ai essayé de gérer cela d’une certaine manière et je pensais être complètement passé à autre chose, mais ce n’était pas le cas.»

Djokovic veut retourner en Australie en janvier

Après plusieurs jours de bataille juridique pour obtenir une dérogation, Novak Djokovic a dû quitter Melbourne et s’est vu interdire l’entrée sur le territoire. «J’attends à nouveau une autorisation, lance-t-il. C’est une bonne chose qu’ils aient maintenant ouvert les frontières australiennes aux personnes non vaccinées. Moi, j’ai cette interdiction d’entrée. Mais j’espère qu’elle sera levée. Ce n’est pas de mon ressort. J’espère que les gens du gouvernement australien me donneront une réponse positive».

Malgré cette incertitude pesante, le nonuple vainqueur de l’Open d’Australie espère être de retour pour la prochaine édition du «Happy Slam». «L’Australie a toujours été le pays où j’ai joué mon meilleur tennis, et cela se voit dans les résultats», apprécie-t-il.

Malgré les conséquences, il s’en tient à ses décisions

Le même sort l’a rattrapé pour sa participation à l’US Open. Les autorités américaines lui ont également refusé l’accès sans vaccination. «Je ne veux pas m’étendre sur ce sujet, mais j’espère que les choses reviendront à la normale pour l’Australie et les États-Unis afin que je puisse à nouveau y jouer normalement.»

Néanmoins, le joueur de 35 ans ne ressent aucun regret: «Je respecte le fait que tout le monde ait une façon de penser différente par rapport à ma situation et aux circonstances. Après tout, je n’ai jamais insulté personne ni essayé de manquer de respect de quelque manière que ce soit. J’ai toujours essayé de montrer qu’il était important que chacun ait le droit et la liberté de choisir. Pour les décisions que j’ai prises, je savais qu’il y aurait certaines conséquences».

La saison apporte son lot d’enseignements

Même si Djokovic a manqué deux des plus grands tournois de l’année, il n’en demeure pas moins satisfait de sa saison 2022. «J’ai gagné à Rome et j’ai plutôt bien joué à Roland-Garros. Ensuite, j’ai remporté Wimbledon ainsi que deux autres tournois. Je suis satisfait d’avoir poursuivi sur ma bonne lancée.»

Cette saison a ouvert de nouvelles perspectives à l’homme aux 21 titres du Grand Chelem. «Je sais que tout ce qui m’est arrivé cette année m’a apporté quelques leçons importantes dans la vie. Je pense notamment à cette situation compliquée en Australie et tout ce qui a suivi. Je pense aussi à la façon dont je me suis comporté, ce qui ne me plaisait pas et que je n’avais jamais connu auparavant.»

L’homme le plus titré de l’histoire du tennis tire une conclusion de cette tumultueuse année: «Cela me montre dans quel genre de monde je vis, en particulier dans cet écosystème du tennis. Dans ce contexte, beaucoup de masques sont tombés, pour ainsi dire, et il est très intéressant pour moi d’observer comment j’ai été traité par certaines personnes cette année.»

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