Elle serre à nouveau le poing, s'engueule avec elle-même, lève le poing et se réjouit à nouveau bruyamment d'avoir gagné un point: Viktorija Golubic est de retour sur le circuit! A Rome, elle n'a certes remporté qu'une seule victoire et n'a donc pas réussi à se qualifier pour le tournoi des Masters. Mais la Zurichoise de 31 ans rayonne au lendemain de sa défaite 1-6, 6-7 contre Linda Fruhvirtova (19 ans, Tchéquie): «C'est tout simplement amusant d'être de retour à la réalité. Quand chaque point compte, tu es tout de suite de retour. J'ai senti que cela me manquait. Et je pense que dans l'ensemble, mes performances étaient correctes».
Auparavant, elle n'avait plus joué depuis fin janvier (en Thaïlande) en raison de problèmes au pied gauche et d'une légère inflammation au genou gauche. Maintenant, elle déclare lors du «plus beau tournoi sur terre battue du circuit»: «Rome était une bonne base pour moi».
Prendre de l'élan pour Paris
Au premier tour de qualification, elle avait remporté une victoire en trois sets dans son duel avec Silvia Ambrosio (4-6, 6-4, 6-3), mais contre Fruhvirtova, tout n'était pas encore en place. Golubic s'est toutefois réjouie que «les démons du tennis» soient de retour.
Que veut-elle dire par là? Elle explique en riant: «Ces démons sont cachés en vous. Dès que tu es en compétition, ils ressortent. Il peut s'agir de doutes, d'une insatisfaction générale ou tout simplement de frustration. Tous des sentiments qui font partie d'un match et qui ne se manifestent normalement pas dans cette mesure à l'entraînement ou à la salle de gym».
La semaine prochaine, elle affrontera à nouveau l'adversité, pénible mais bienvenue après tant de temps, lors du tournoi WTA 125 de Parme. Avec toujours en tête Roland-Garros (à partir du 26 mai), où la Suissesse, actuellement 74e mondiale, veut aller pour la première fois au-delà du deuxième tour. Démons de la compétition ou pas.
