Après l'interdiction d'entrée
Novak Djokovic sort de son silence

Suite de la saga qui tient le monde du tennis en haleine. Novak Djokovic s'exprime publiquement pour la première fois depuis qu'il s'est vu refuser l'entrée en Australie.
Publié: 06.01.2022 à 16:36 heures
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Dernière mise à jour: 06.01.2022 à 16:51 heures
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Le clan Djokovic multiplie les conférences de presse et les prises de parole.
Photo: keystone-sda.ch
Marco Mäder

Srdjan Djokovic, père du numéro 1 mondial, prend les choses très au sérieux. Celui qui crie au complot a lancé un appel à manifester pour protester contre le fait que son fils n’est pas autorisé à entrer sur le territoire australien. Son visa lui a été retiré, probablement parce qu’il n’est pas vacciné – ou du moins parce qu’il n’a pas pu présenter les documents d’entrée nécessaires au contrôle.

Le paternel de Novak Djokovic échauffe les esprits dans la patrie d’origine du sportif, la Serbie. Avec toute sa famille, il tient conférence de presse sur conférence de presse, s’adresse aux médias et aux fans à coup de punchlines. «Notre Novak, notre fierté. Novak est la Serbie et la Serbie est Novak», a-t-il par exemple asséné. Il n’a pas mâché ses mots quant à l’accueil réservé au numéro 1 mondial: «L’Australie piétine ainsi le peuple serbe!»

«Maintenant, ils essaient de crucifier Novak aussi»

Djordje Djokovic, le frère de Novak, a également pris la parole. Le jeune homme de 26 ans remercie les autorités serbes pour leur soutien dans leur tentative de «libérer Novak». Il rapporte également un message de «Nole». Depuis l’hôtel où il est en quarantaine à Melbourne, Novak Djokovic fait savoir: «Dieu est omniscient. Les grands idéaux que sont la morale et l’éthique sont les étoiles qui mènent à l’ascension spirituelle. Ma bénédiction est spirituelle et [celle des Australiens] se base sur la richesse matérielle.» Ce sont les premiers mots (cryptiques) de la star du tennis depuis son séjour à l’aéroport.

Djordje Djokovic n’hésite pas à comparer son frère au sauveur: «Jésus avait été cloué sur la croix, mais il vit toujours parmi nous. Ils essaient désormais de crucifier Novak et de le mettre à genoux.» Il décrit la détention de Novak comme «le plus grand scandale diplomatique et sportif».

Son père conclut: «Nous sommes une nation fière, européenne et civilisée. Nous avons été bombardés, opprimés et détruits, mais nous ne nous rendrons pas et nous ne nous rendrons jamais. Nous, Serbes, sommes un peuple fier. Novak en est le représentant et l’idole. Nous ne nous rendrons pas.»

(Adaptation par Jessica Chautems)

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