Un week-end de ski fou!
Une descente en danger, Miss X et un chat qui se frotte aux jambes

Marco Odermatt a réussi un hat-trick historique à Kitzbühel, mais il pourrait tout de même être amené à renoncer au super-G. En outre, une descente est menacée et une Suissesse pourrait devenir Miss X. Les grandes et petites histoires du monde du ski, c'est par ici!
Publié: 27.01.2025 à 14:18 heures
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Marco Odermatt va-t-il renoncer au super-G de Kitzbühel à l'avenir?
Photo: Sven Thomann

Les femmes à Garmisch, les hommes à Kitzbühel. Le week-end de ski a été riche en grandes et en petites histoires: les voici.

Marco Odermatt devrait-il renoncer au super-G de Kitzbühel?

La victoire lors de la descente du Hahnenkamm était l'objectif déclaré de Marco Odermatt pour la saison. Le Nidwaldien a effectivement triomphé ce week-end à Kitzbühel. Pas en descente, mais en super-G! Lors de son analyse dans le Sonntagsblick, Beat Feuz est arrivé à la conclusion que le champion avait perdu trop de forces lors du super-G la veille de la descente. «Dans aucun autre super-G, le programme n'est aussi stressant pour les trois premiers qu'à Kitzbühel, car après le marathon médiatique dans l'aire d'arrivée et le contrôle antidopage le soir, il y a aussi la cérémonie publique de remise des prix et une visite au studio de l'ORF». L'Autrichien Stephan Eberharter (double vainqueur du classement général de la Coupe du monde et triple vainqueur du Hahnenkamm) donne raison à Beat Feuz: «Je peux donc facilement imaginer que Marco Odermatt renonce un jour au super-G de Kitzbühel pour pouvoir se concentrer pleinement sur la descente».

Le hat-trick historique de Marco Odermatt

Même si cela n'a pas suffi pour remporter la descente à Kitzbühel, Marco Odermatt a réalisé un exploit historique sur la Streif. Avec sa victoire en super-G, il entre en effet dans un cercle extrêmement illustre. Marco Odermatt est, avec Jean-Claude Killy (81 ans) et Marc Girardelli (61 ans), le seul skieur à avoir remporté une course à Adelboden, au Lauberhorn et à Kitzbühel au cours de la même saison. Marco Odermatt a remporté le slalom géant, la descente et le super-G. Mais ses deux adversaires ont livré des performances encore plus impressionnantes: la série de Marc Girardelli a débuté à Kitzbühel en 1989 avec la descente et le combiné, puis s'est poursuivie à Adelboden avec le géant, avant deux victoires en descente et un combiné au Lauberhorn. Et Jean-Claude Killy? Il a fêté sa toute première victoire en Coupe du monde en 1967 avec le géant d'Adelboden, puis a doublé la mise avec un doublé à Wengen (descente et slalom) et a également triomphé à Kitzbühel en descente et en slalom!

Le désavantage d'Alexis Monney

Il a manqué huit petits centièmes à Alexis Monney pour remporter la victoire en descente au Hahnenkamm. Après avoir analysé la course, les experts sont presque certains que le citoyen de Châtel-Saint-Denis avait un net désavantage par rapport au Canadien James Crawford: le numéro de dossard (4 pour Monney, 20 pour Crawford). «Crawford a fait un écart en pleine course. Je n'aurais pas cru possible qu'il puisse être plus rapide que Monney. On peut donc soupçonner que certaines sections du parcours sont devenues plus rapides pour les dossards les plus élevés», a estimé l'Autrichien Stephan Eberharter. Le co-chef de la direction de Swiss-Ski, Walter Reusser, est d'accord: «L'année dernière à Kitzbühel, nous avons installé une station météo sur la longue partie de glisse après la sortie de la pente raide. Nous avons alors constaté que la température avait baissé de six degrés entre le début et la fin de la course. Plus la température est basse, plus la piste est rapide».

Mais Alexis Monney aurait très probablement malgré tout triomphé sur la Streif s'il n'avait pas été en retard sur le saut d'arrivée, comme son coéquipier Franjo von Allmen d'ailleurs. «Tous deux voulaient réussir ce saut en position accroupie. A l'entraînement, cela a super bien fonctionné, car ils sont arrivés au saut avec une vitesse réduite. Mais avec la vitesse de la course, cela n'a pas bien fonctionné. Ils n'ont pas pu profiter de leur position aérodynamique», explique Beat Feuz, triple champion de la Streif et champion olympique.

Qui est Miss X?

Il est vrai qu'en temps normal, on parle de Mister X. Mais cette fois-ci, la sélection pour les Championnats du monde concerne peut-être une ou plusieurs femmes qui n'ont pas rempli les minima (une fois dans le top 7 ou deux fois dans le top 15), mais qui pourront tout de même se rendre à Saalbach. Les Suissesses assurées de participer aux Championnats du monde sont Lara Gut-Behrami, Corinne Suter, Camille Rast, Wendy Holdener, Mélanie Meillard, Malorie Blanc, Michelle Gisin et Eliane Christen. Huit coureuses. Au total (hommes et femmes), 24 skieuses et skieurs peuvent être sélectionnés. Le Team-Event et le combiné par équipe (quatre équipes par nation sont possibles), requièrent du personnel supplémentaire. Aline Höpli (slalom) et Priska Ming-Nufer (descente) ont un classement entre 8 et 15 à leur actif. La sélection de Janine Schmitt est également envisageable - elle a terminé une fois 19e (descente) et 17e au super-G de Garmisch. A 24 ans, elle bénéficie encore d'une prime à la jeunesse. La question de savoir si Jasmine Flury sera de la partie reste ouverte - elle n'a pas encore participé à une course après sa blessure, mais elle a une place assurée sur la ligne de départ de la descente en tant que tenante du titre. Si elle est apte, bien sûr.

La descente du Kandahar est en grand danger

La dernière descente masculine avant les championnats du monde devrait avoir lieu dimanche prochain à Garmisch-Partenkirchen. Mais comme il pleut fortement en Haute-Bavière depuis quelques jours, cette course est en grand danger. Selon les informations de Blick, l'équipe de la piste du Kandahar rencontre de grandes difficultés pour aménager la piste.

Si la descente de Garmisch-Partenkirchen devait être annulée, elle serait éventuellement reprogrammée en mars à Kvitfjell. Les Norvégiens se demandent toutefois s'il est possible de commercialiser une descente supplémentaire en plus des courses déjà prévues (descente et super-G). Comme Swiss-Ski n'a aucun problème à ce sujet, Crans-Montana pourrait reprendre la course de Garmisch. La très réputée station valaisanne accueillera entre le 20 et le 23 février la répétition générale pour les Championnats du monde 2027.

Le calendrier, un problème chez les femmes?

Le débat sur la sécurité atteint également le circuit de ski féminin. µNous n'avons pas de skis, mais des armes aux pieds», a déclaré la spécialiste de vitesse italienne Sofia Goggia à Garmisch. Tereza Nova (Tchéquie) s'est gravement blessée à la tête, a été opérée et placée dans un coma artificiel. Comment se porte-t-elle? Les informations fraîches ne filtrent pas. L'Autrichienne Nina Ortlieb se casse le bas de la jambe. Et le tendon rotulien de la Grisonne Stephanie Jenal se déchire. «Dans les disciplines à haute vitesse, les erreurs peuvent avoir des conséquences terribles», commente Beat Tschuor, l'entraîneur en chef des femmes suisses. Il ne pense pas que ce soit une question de matériel. Il s'alarme plutôt du fait que les femmes aient dû affronter trois week-ends de vitesse d'affilée en janvier. «Cela bouffe de l'énergie. Et avec la fatigue, le risque d'erreur augmente. Peut-être qu'à l'avenir, on pourra aménager le calendrier de manière plus équilibrée», espère Beat Tschuor.

L'Autriche en pleine détresse

Être journaliste de ski réserve parfois des rencontres inattendues. Ce week-end, dans la salle de presse de Kitzbühel, le chat Kitty s’est faufilé entre les jambes, réclamant des caresses de tous côtés. À peine le temps de répondre à ses sollicitations qu’un aboiement retentit: la chienne Maya, attirée par l’odeur des sandwichs au fromage de foie, effectue une entrée remarquée. Quant au chat Gerry, il reste introuvable, probablement en pleine sieste.

Mais ce week-end animalier fait tristement écho à la prestation catastrophique de l’équipe autrichienne. Nina Ortlieb a subi une grave blessure nécessitant sa 23e opération – sa saison est terminée. Ariane Rädler, elle, a également chuté lourdement, récoltant un hématome. Sur les pistes, le bilan des athlètes rouge-blanc-rouge est bien maigre: une 7e place en descente et une 9e en super-G. C’est loin d’être suffisant, à une semaine des Championnats du monde à domicile.

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