Un volonté de fer
Joana Hählen revient après quatre ruptures des ligaments croisés

Joana Hählen va remettre les skis après sa quatrième rupture des ligaments croisés. La Bernoise se bat pour revenir en Coupe du monde. «Je me réjouis incroyablement de pouvoir enfin courir à nouveau», dit-elle avant son retour. Elle fait preuve d'une volonté de fer.
Publié: 15.12.2024 à 14:08 heures
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Joana Hählen est de retour! La skieuse de l'Oberland bernois revient sur les pistes de la Coupe du monde après sa blessure aux ligaments croisés.
Photo: keystone-sda.ch
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Mathias Germann

En cherchant le terme «combattante» dans un dictionnaire, on trouve notamment la définition suivante: «Personne de sexe féminin qui s'engage fortement pour atteindre un objectif.» En dessous, on pourrait facilement ajouter le nom de Joana Hählen. La spécialiste bernoise de vitesse déclare: «Le ski est ma vie, ma passion. Pour moi, il n'est pas question d'arrêter.»

Pourtant, personne ne lui en aurait voulu si elle avait tout laisser tomber l'an dernier. Après 2011, 2014 et 2018, elle a subi sa quatrième déchirure des ligaments croisés à Cortina (IT). Et comme par le passé, elle a décidé de ne pas procéder à une reconstruction chirurgicale. Aujourd'hui, peu avant la première descente de la saison à Beaver Creek (USA), elle assure aller bien. 

Joana Hählen admet toutefois que le chemin jusqu'à son retour a été beaucoup plus long que prévu. «Cet été à Ushuaia, j'ai fait des sauts de 40 mètres sans ressentir la moindre douleur. Mais mon genou a eu besoin de beaucoup de physiothérapie. Il y a toujours de bons et de mauvais jours. L'extension complète du genou est parfois douloureuse, surtout lors des départs explosifs. Néanmoins, cela s'améliore chaque semaine.»

Accepter le négatif

L'expérience aide la jeune femme de bientôt 33 ans à gérer sa blessure au genou droit. Après tout, cela fait six ans qu'elle court sans ligament croisé dans la jambe gauche. «De ce côté, je ne sens rien, c'est super», lâche-t-elle. Elle se préoccupe néanmoins beaucoup de ses deux genoux. «Je m'échauffe très bien et j'écoute très attentivement mon corps. Je porte une genouillère sur les deux jambes pour ne pas trop étirer le genou. Je peux alors y aller sans douleur et j'ai la même sensation qu'avant ma blessure de janvier.»

Mais le fait est que peu de personnes pourraient dévaler une piste à 120 km/h avec deux ligaments croisés déchirés. Joana Hählen a les caractéristiques parfaites pour y parvenir: elle est plutôt petite avec ses 1,56 m, mais elle a une musculature impressionnante au niveau des jambes. A cela s'ajoute sa force mentale. C'est là qu'elle mène une intense réflexion: «Je fais attention à ne pas négliger le traitement de ma blessure. Car je dois aussi laisser les émotions négatives s'exprimer. Ce qui est décisif, c'est de trouver le bon équilibre entre la prise de risque et la prudence.»

En d'autres termes, il faut savoir reculer pour mieux avancer. «Je suis fière de mon parcours et des progrès que j'ai réalisés. Cet été, il y a eu des jours où j'ai douté de pouvoir prendre le départ à Beaver Creek. Mais maintenant, tous les préparatifs sont terminés et je me réjouis de pouvoir enfin courir à nouveau.»

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