Marco Odermatt poursuit sa magnifique série en super-G. Sur la Saslong, le Nidwaldien a réussi à monter sur le podium de la Coupe du monde pour la dixième fois consécutive dans cette discipline. Troisième, le skieur de 26 ans a perdu trois petits centièmes par rapport au meilleur temps de Vincent Kriechmayr.
«Si le parcours avait été plus exigeant, c'est probablement Odi qui aurait gagné», estime l'expert de la ZDF Marco Büchel (52 ans, vainqueur de Kitzbühel en 2008). Mais l'ex-spécialiste français de la descente Yannick Bertrand (43 ans, 4e en 2007 à Val-d'Isère) a fixé un parcours sans aucun écueil technique. «C'est le super-G le plus facile que j'ai jamais fait», confirme Marco Odermatt. Son collègue de chambre, Justin Murisier, renchérit: «Marco a parcouru les trois quarts du parcours accroupi. Après la course, nous nous sommes dit que cette course était un jardin d'enfants».
Marco Büchel a un problème d'explication avec les Allemands
L'Autrichien Robert Trenkwalder est aujourd'hui le chef du département ski de Red Bull. Avant son activité actuelle, il a mis en place diverses courses spectaculaires en tant que chef de la vitesse de l'équipe autrichienne. Son jugement est sans appel: «On aurait pu tracer un bien meilleur parcours sur ce terrain. Comme il y a deux ans, où l'on avait installé un long passag dans les Kamelbuckeln et quelques très beaux virages dans le Ciaslat. Au lieu de cela, en ce qui concerne la mise en place du parcours, nous avons vécu l'un des Super-G les plus terribles de l'histoire».
Dans la foulée, Robert Trenkwalder prend la défense du coach français: «Ce qu'il a fait est malgré tout conforme au règlement. Et les athlètes ont en effet suffisamment de possibilités dans leur préparation pour s'entraîner à de tels super-G». Mais pour la réputation internationale de cette discipline, cette variante française du super-G a très certainement été un flop total.
Marco Büchel: «Pour moi, dans ce cas, il était quasiment impossible d'expliquer au public allemand la différence entre un super-G et une descente...»