Un duo en pleine forme
Ce qui se cache derrière les succès des skieuses suisses

Lara Gut-Behrami est sur un nuage et Wendy Holdener pleure des larmes de soulagement. Comment en est-on arrivé à ce week-end de ski presque parfait pour les Suissesses?
Publié: 27.11.2023 à 13:44 heures
|
Dernière mise à jour: 27.11.2023 à 23:09 heures
1/11
Deux courses, deux victoires : Lara Gut-Behrami a parfaitement entamé le nouvel hiver de ski.
Photo: keystone-sda.ch
RMS_Portrait_AUTOR_485.JPG
Mathias Germann

Celui qui se rend en hiver dans le village de Killington, dans l'État américain du Vermont, qui compte 1500 habitants, doit être dur au mal. Presque chaque jour est un jour de glace, la neige s'empile sur deux mètres de haut et le soleil brille plus rarement que presque partout ailleurs aux États-Unis.

Et pourtant, Killington est une oasis de bonheur pour deux Suissesses. Lara Gut-Behrami (32 ans) a remporté le slalom géant. «C'est un sentiment magnifique», s'est-elle enthousiasmée. Le lendemain, Wendy Holdener est parvenu à se classer troisième du slalom. «J'ai plus pleuré que lors de ma victoire il y a un an», a-t-elle lancé, très ému.

Mais que se cache-t-il derrière le bonheur du duo suisse ?

Gut-Behrami garde son calme

Parlons d'abord de Gut-Behrami. Son bilan de début de saison est impeccable: deux courses, deux victoires. La dernière fois qu'elle a réussi cela, c'était il y a dix ans. «J'ai une grande confiance en moi», assure la Tessinoise. Cela s'est vu à chaque virage et de manière particulièrement notable lors de la première manche, où elle ne s'est pas laissée déstabiliser malgré une mini-tempête de neige. 

Lara Gut-Behrami a passé un été avec peu de jours de ski et quelques problèmes. Elle s'est concentrée sur sa remise en forme. Elle a travaillé quatre semaines à Grenade (Espagne) avec son entraîneur physique, Alejo Hervas. Le camp en Argentine était ensuite à oublier. «Je n'ai jamais vu le soleil, c'était humide, mon genou me posait problème. Je me suis demandé à quoi cela servait», a-t-elle résumé.

Pourtant, à 32 ans, elle ne se laisse plus déranger par de tels problèmes. Elle sait à quel point elle est forte et qu'elle n'a pas besoin de marquer des milliers de portes à l'entraînement pour être en forme.

Seul son corps peut l'arrêter

À cela s'ajoute une nouvelle forme de décontraction. Elle semble plus équilibrée que jamais et profite de la vie dans la dernière ligne droite de sa carrière. Dans sa vie privée aussi, tout semble aller pour le mieux tant à la maison à Udine avec son mari et ex-footballeur Valon Behrami qu'en route dans le cirque blanc avec ses parents Pauli et Gabriella.

Avant le double slalom géant du week-end prochain à Mont-Tremblant (Canada), la seule question qui se pose est la suivante: son corps va-t-il tenir le coup? Elle a clairement fait savoir que la régénération n'était plus aussi rapide qu'il y a quelques années: «Pour être en tête, je dois être en pleine forme et en bonne santé. Cela demande beaucoup d'énergie et je ne suis plus toute jeune».

Des antidouleurs? Le podium!

C'est aussi le cas de Wendy Holdener (30 ans). Encore à Levi (Fi), elle a avalé des médicaments en raison de problèmes de dos, n'a pas trouvé l'accord avec le matériel et a skié sans confiance. Les rangs 12 et 8 en slalom en ont sanctionné ses deux premières sorties.

Les deux dernières semaines lui ont coûté beaucoup d'énergie. «Mais je ne me suis cependant pas affolé», temporise-t-elle. On a l'impression que la Schwytzoise est encore plus fière de cela que de sa troisième place. Maintenant, l'hiver peut définitivement commencer pour elle aussi. «Ce résultat est très important. J'espère maintenant que ça ira bientôt mieux en slalom géant aussi».

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la