Marco Odermatt et Stöckli. «Une symbiose», comme le décrit Marc Gläser, le CEO de l'entreprise de ski suisse. Lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de la saison de rêve de Marco Odermatt et de ses collègues de marque Alexis Monney et Thomas Tumler, on pourrait presque parler d'une déclaration d'amour réciproque entre l'athlète et l'équipementier. Cet hiver, Alexis Monney et Thomas Tumler ont eux aussi remporté des courses de Coupe du monde et des médailles aux Mondiaux.
Il empruntait les skis de son copain
«Avant, quand j'étais encore gamin, j'étais toujours plus léger et plus petit que les autres garçons de mon âge, c'est pourquoi les skis Stöckli étaient encore trop lourds et trop durs pour moi au début», raconte Marco Odermatt. A l'époque, le jeune talent du ski utilisait encore des skis Rossignol, mais à partir d'un certain point, il avait l'impression de ne plus pouvoir avancer. Un copain lui a alors permis d'essayer ses skis Stöckli.
«Je m'en souviens très bien. Nous nous sommes entraînés à Sörenberg, j'ai chaussé ce ski et j'ai soudain été 1,5 seconde plus rapide à l'entraînement». Après ce succès à l'entraînement, ce même copain lui a prêté ses anciens skis pour la course du week-end. «J'ai gagné la course. C'était la meilleure course de toute la saison. Et depuis, je skie en Stöckli», sourit l'actuel roi du ski en évoquant le coup d'éclat qui a marqué le début de leur partenariat dans l'enfance.
Un style de conduite spécial Stöckli
Cela fait maintenant seize ans que Marco Odermatt skie avec la même marque de skis, avec laquelle il a remporté à quatre reprises le classement général de la Coupe du monde. Restera-t-il fidèle à son fabricant? «Je suis passé d'un petit garçon à un skieur de Coupe du monde sur ces skis», explique le Nidwaldien. «J'ai développé un style de ski façonné en partie par ce matériel. Quand on change de marque, on a souvent l'air d'un skieur complètement différent, et c'est pour cela qu'on s'identifie, dans une certaine mesure, à son équipement.»
Cela ne ressemble pas à un départ imminent. Ailleurs, le surdoué repartirait de zéro. «Nous avons réussi ensemble à améliorer un ski qui n'avait encore jamais été en tête de la Coupe du monde, de telle sorte qu'il fonctionne désormais très bien pour moi dans trois disciplines», estime la star du ski, qui revient régulièrement vers son équipementier avec de nouvelles idées.
Les droits de douane inquiètent Stöckli
Bien que Marco Odermatt ait une nouvelle fois été la figure de proue de la marque de skis suisse cette saison, l'euphorie économique ne déborde pas chez Stöckli. «Nous sommes fondamentalement très satisfaits, mais la question des douanes reste préoccupante», explique le CEO Marc Gläser. À l'origine, le fabricant suisse souhaitait doubler ses exportations vers l'Amérique du Nord. Désormais, il observe la situation économique mondiale avec une certaine inquiétude. Pourtant, pas de quoi s'alarmer, tempère Marc Gläser: «Chaque succès est suivi d'un défi, à savoir rester performant.» Un défi que Marco Odermatt l'aidera sans doute à relever.