Surmonter tous les obstacles
Le conte de fées de la skieuse autrichienne Eva Pinkelnig

Traumatisme crânien, maladie d'Alzheimer et déchirure de la rate: Eva Pinkelnig a vu sa carrière et sa santé ne plus tenir qu'à un fil. Mais l'athlète a toujours gardé espoir. Récit d'une histoire pas comme les autres.
Publié: 10.11.2022 à 11:11 heures
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Dernière mise à jour: 10.11.2022 à 13:56 heures
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Eva Pinkelnig a remporté ses premières victoires à la Coupe du monde en 2020.
Photo: AFP
Marco Pescio

Le monde du saut à ski s’étonne encore et toujours de cet «ovni», un surnom qu’on a attribué à Eva Pinkelnig au début de sa carrière. La raison: après seulement deux ans de pratique de son sport, l’athlète a rapidement surpris par ses bons résultats.

Aujourd’hui, elle nous en met plein la vue avec son incroyable histoire. Lors de l’ouverture de la Coupe du monde à Wisla en Pologne, elle s’est classée troisième et a également remporté une victoire. Rien que ça...

Traumatisme crânien et rupture de la rate

Une réelle prouesse quand on sait que la skieuse de 34 ans, originaire du Vorarlberg en Autriche, ne se trouvait pas au meilleur de sa forme il y a quelques années encore. En 2016, après deux violentes chutes, Eva Pinkelnig a subi un grave traumatisme crânien. Résultat: la sportive a eu des problèmes d’ordre neurologiques ainsi que des soucis de visions. Plusieurs examens ont également démontré que la jeune femme pouvait potentiellement être atteinte de la maladie d’Alzheimer…

Ce n’est qu’avec l’aide d’un spécialiste que la skieuse a pu s’en sortir. «Je me maintiens en forme tous les jours grâce à des exercices de neuro-athlétisme», explique-t-elle avant d’ajouter que ces séquelles font partie de sa vie désormais.

Il faut dire que la jeune femme a connu d’autres incidents dans sa vie se sportive. En 2020, l’athlète s’est perforé la rate après une chute. Elle a d’ailleurs dû être opérée d’urgence. Mais cela ne l’a pas convaincue de tirer un trait sur sa carrière, loin de là: «À chaque fois, j’ai clairement senti que si, je pouvais revenir».

Jusqu’aux Jeux olympiques de 2026

Quoi qu'il en soit, la sportive s’illustre dans son domaine. Après son traumatisme crânien, elle a décroché l’argent aux championnats du monde par équipe en 2019. Et depuis son triomphe à Wisla, la trentenaire se prend même à rêver des Jeux olympiques de 2026.

Qu’on se le dise, Eva Pinkelnig n’est plus un ovni, mais une pro qui force l’admiration. Toutefois, la trentenaire tient à garder les pieds sur terre: «Tout cela reste très émotionnel pour moi. En fait, ce que je veux, c’est savourer le fait d’être en bonne santé physique et mentale, tout simplement».

(Adaptation par Valentina San Martin)

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