Si vous vous enregistrez à l'hôtel «one66» à Saint-Gall, il est fort possible que vous soyez accueilli à la réception par un homme de 32 ans qui, il y a quelques années, était à la lutte avec un certain Marco Odermatt. Son nom: Cédric Noger. Lorsqu'en mars 2019, Marco Odermatt a décroché le premier de ses 86 podiums de la Coupe du monde lors du géant de Kranjska Gora, son aîné de cinq ans, originaire de Suisse orientale, s'est classé quatrième.
Alors que la carrière de Marco Odermatt a décollé à partir de ce moment-là, Noger n'a plus jamais pu rééditer cette performance. C'est pourquoi le spécialiste du slalom géant a été évincé du cadre de Swiss-Ski en avril 2022.
Bien qu'il ait été victime d'une fracture du tibia et du péroné quelques semaines auparavant, Noger n'a pas enterré son rêve de percer comme skieur, même dans cette situation qui peut sembler désespérée. Au lieu de se retirer, ce fervent supporter du FC Saint-Gall continue depuis lors à se battre pour son propre compte. Une saison lui coûte environ 80'000 francs.
Vente de calendriers de l'Avent
Comme il n'y a rien à gagner, hormis des points FIS, dans les courses de deuxième et troisième catégories auxquelles Noger a actuellement droit, il travaille à la réception de l'hôtel de son sponsor entre les entraînements et les compétitions. De plus, il a fait produire des calendriers de l'Avent qu'il a vendus 200 francs l'exemplaire. «Cette action a apporté une belle contribution à mon budget, car j'ai tout de même pu vendre 27 de ces calendriers de l'Avent».
D'un point de vue purement sportif, le récent voyage au Japon n'a toutefois pas été profitable à Noger. Lors des slaloms géants de la Far-East Cup à Sugadairakogen (Japon), le natif de Wil n'a pas pu faire mieux que les 19e et 20e places. «Je dois d'abord digérer ces résultats décevants avant de décider si et comment je vais poursuivre ma carrière.»
Ce qui est sûr, c'est que Noger participera le 5 avril prochain au slalom géantdes Championnats suisses de Zinal. Le résultat de cette course devrait décider de l'avenir de cet admirable battant.
Sette investit plus de 100'000 francs dans sa dernière chance
Daniele Sette (33 ans) a vécu son heure de gloire sportive le 28 février 2021, lorsqu'il est passé de la 23e à la 11e place finale lors du slalom géant de Bansko en réalisant le meilleur temps de la deuxième manche. Mais comme le Grison ne s'est ensuite classé qu'une seule fois dans le top 20 en Coupe du monde, il n'a plus été pris en compte par les sélectionneurs des cadres de Swiss-Ski au printemps 2023. Mais le Rhétique n'a jamais pensé à abandonner jusqu'à présent, bien qu'il ait également été retardé par une rupture du tendon d'Achille.
Au lieu de cela, il a rejoint l'équipe Global Racing après l'expulsion de la fédération. Mais cela implique des factures salées, d'autant plus que le coureur de 33 ans s'offre un assistant personnel - Sette paie plus de 100'000 francs par an pour l'encadrement, l'entraînement et les voyages. «J'ai la chance que mes sponsors me soient restés fidèles même après mon départ de Swiss-Ski. De plus, la vente d'articles de merchandising sur mon site Internet me rapporte encore un peu d'argent», raconte-t-il.
Fin janvier, l'homme qui mesure 1m68 a décroché son premier top 3 en Coupe d'Amérique du Nord (3e place au géant de Lake Louise, Canada) et a manqué de peu le «podium» de la Far-East Cup au Japon (4e place) il y a deux semaines. Il y a donc une chance que Sette reçoive une nouvelle chance de Swiss-Ski en vue de l'hiver prochain.
Simonet est soutenu par un glorieux hockeyeur
Sandro Simonet vient de vivre quatre années qui, en plus d'un exploit grandiose, comportent plusieurs creux douloureux. Bien qu'il termine troisième du slalom de Coupe du monde de Chamonix en janvier 2021 derrière Henrik Kristoffersen et Ramon Zenhäusern, le Grison n'est pas sélectionné pour les Championnats du monde de Cortina! Treize mois plus tard, le spécialiste du slalom de 1m93 est victime d'une déchirure des ligaments croisés à Flachau.
Comme le skieur de 29 ans n'est plus parvenu à se hisser dans le top 10 en Coupe du monde, il perd son appartenance au cadre de Swiss-Ski en avril 2024. Depuis, Simonet poursuit lui aussi sa carrière de coureur pour son propre compte. «Après avoir été vraiment mauvais au début de cet hiver, mes dernières performances me donnent de l'espoir», explique Sandro Simonet, qui a travaillé l'été dernier comme ouvrier auxiliaire dans une scierie.
Par deux fois, son frère aîné Livio Simonet, athlète du cadre B, s'est classé dans le top 10 cette saison en Coupe d'Europe. S'il n'a pas perdu la foi en son retour parmi l'élite mondiale, c'est aussi grâce à un haut responsable du CP Berne. lCela fait en effet deux ans que Sandro Simonet travaille sur l'aspect mental du sport de haut niveau en compagnie du directeur sportif du CP Berne, Martin Plüss.