Place au géant!
«Lara est sûre d'elle, mûre, et va surmonter cette épreuve»

Il ne reste qu'une chance à Lara Gut-Behrami pour décrocher une médaille à Saalbach. Le patron de Swiss-Ski, Urs Lehmann, pense qu'elle surmontera sans peine la déception de ce samedi.
Publié: 08.02.2025 à 17:46 heures
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Dernière mise à jour: 08.02.2025 à 17:48 heures
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Après deux courses dans ces Mondiaux, Lara Gut-Behrami n'a toujours pas remporté de médaille.
Photo: Sven Thomann
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Mathias Germann

Au final, c'est, comme le dit Urs Lehmann, le patron de Swiss-Ski: «Une discrète déception». Lara Gut-Behrami (33 ans) est éliminée dans la partie inférieure de la descente des Mondiaux, Corinne Suter (30 ans) termine septième - il lui manque 41 centièmes pour obtenir le bronze. Les jeunes Malorie Blanc (19e) et Priska Ming-Nufer (21e) sont loin derrière.

«Ce résultat n'est pas celui que nous espérions», constate Urs Lehmann. Et de relativiser aussitôt: «Dans les disciplines de vitesse, nous n'avons pas le même réservoir chez les femmes que chez les hommes. Si un homme n'est pas en forme, le suivant arrive en général tout de suite. Chez les femmes, en revanche, beaucoup dépend de Lara et de Corinne».

Sur le papier, il s'agit de la plus mauvaise performance suisse lors d'une descente de Mondiaux depuis 20 ans. Urs Lehmann ne trouve pas cela dramatique. «Ce n'est un secret pour personne que ce parcours plutôt plat avec beaucoup de bosses ne convient pas particulièrement à Lara», dit-il.

«J'aurais aimé que ce soit différent»

En effet, Breezy Johnson, Mirjam Puchner et Ester Ledecka, trois super glisseuses, se retrouvent sur le podium. Elles sont toutes nettement plus lourdes et plus grandes que la petite Tessinoise de 1,60 m (60 kilos). En conséquence, Lara Gut-Behrami était déjà loin derrière au moment où elle a dévié de la ligne et manqué une porte.

«C'est stupide, j'aurais aimé que ce soit différent», dit-elle. Mais Lara Gut-Behrami ne semble pas frustrée pour autant. Pourquoi? Parce qu'elle s'est rétablie et a évité la chute. «Quand on roule à 130 km/h, qu'il y a des vagues et des traces, cela peut arriver. Le plus important, c'est que je me sente bien. On a vu avec Ricarda Haaser à quel point cela peut aller vite». Ce qu'elle veut dire: l'Autrichienne s'est déchirée le ligament croisé lors du super-G de vendredi.

Lara Gut-Behrami attend toutefois une médaille depuis cinq courses de championnats du monde. En 2023, à Méribel (France), elle était déjà repartie bredouille. Lors du géant, elle peut néanmoins mettre fin à cette série noire. «Je n'ai aucun souci à me faire dans le fait que ce début de championnat du monde laisse des traces chez Lara. Elle est sûre d'elle, mûre, et va surmonter cette épreuve», déclare Urs Lehmann.

Il arrive à Corinne Suter ce qui arrive à presque tout le monde

Elle-même donne exactement cette impression lors de l'entretien. «Le géant est quelque chose de très différent - les écarts, le timing, le matériel. Je vais maintenant me reposer et ensuite aller m'entraîner». Lara Gut-Behrami renoncera au combiné par équipes de mardi.

Corinne Suter est elle passée proche d'une médaille. Après le troisième temps intermédiaire, seules trois skieuses étaient plus rapides. Mais il arrive alors à la Schwytzoise ce qui arrive à presque tout le monde: Entre le saut «Panoramika» et le prochain chronomètre, elle n'a aucune chance face à Johnson et Puchner, deux skieuses Atomic. «Je trouve ça bizarre que nous perdions autant à cet endroit. Cette partie du parcours est droite, on est simplement accroupi», explique Corinne Suter.

Atomic, des skis miraculeux?

Que s'est-il donc passé à cet endroit? Une chose est sûre: les numéros de dossard précoces avaient un avantage ce samedi. Le numéro 1 a gagné devant le 9 et le 5. Mais le fait est aussi que Lara Gut-Behrami (numéro de dossard 8) et Corinne Suter (11) n'avaient pas non plus de mauvais numéros. D'autres explications sont donc nécessaires.

Atomic avait-il un fart miracle? Son chef de course, Christian Höflehner, répond en souriant: «Plutôt un ski miracle». Leur secret ne sera pas révélé, selon l'Autrichien. «Mais nous savions que la neige y était différente. Notre équipe s'y est donc adaptée en effectuant des tests de glisse. Mais Johnson et Puchner ont aussi super bien skié».

Retour à Corinne Suter. Tout comme Lara Gut-Behrami, elle n'est pas non plus dévastée. «J'ai suivi notre plan à la lettre», dit-elle. Dans son analyse, Urs Lehmann fait référence au fait que Corinne Suter, après sa déchirure des ligaments croisés il y a un an, est certes déjà montée sur le podium en Coupe du monde, «mais Corinne n'est évidemment pas encore aussi solide dans ses performances». La question de savoir si Corinne Suter participera au combiné par équipe reste ouverte.

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