Et maintenant au départ: Priska Nufer! Vraiment? Non, vous n'entendrez probablement plus jamais cette phrase lors d'une course de ski. Après 316 courses, l'Obwaldienne va désormais descendre sur les pistes sous le nom de Ming-Nufer. «J'aurais pu garder mon nom. Mais je trouve que c'est bien, pour plus tard, quand nous aurons une famille, que nous nous appelions de la même façon», explique la jeune femme de 32 ans.
Par «nous», Ming-Nufer veut dire elle et son mari Patrick (35 ans). Ils se sont mariés le 3 mai à la mairie et le 6 juillet à l'église. «Mon père est malheureusement déjà décédé. J'ai donc marché jusqu'à l'église avec Hans, le père de Patrick. 160 personnes ont fait la fête avec nous, c'était magnifique», raconte la skieuse.
Il y a même eu une mini-panne lors de la cérémonie. «Nous avons attendu devant l'église que la musique retentisse pour ouvrir la porte et entrer. Mais la chanteuse a attendu de nous voir pour commencer la chanson - la patience de Patrick a été un peu mise à l'épreuve», rigole-t-elle.
Patrick Ming, qui a rencontré l'élue de son cœur il y a 13 ans lors d'une sortie, raconte: «Nous avons eu beaucoup de chance avec la météo ce jour-là, car les prévisions n'étaient pas très bonnes. Finalement, nous avons fait la fête jusqu'à 5 heures du matin - c'était fantastique».
Sur le lac, Priska et Patrick déconnectent
Nous rencontrons le couple à la mi-septembre sur le lac de Lungern. Ils y possèdent un petit bateau qu'ils utilisent dès qu'ils ont du temps de libre et que la météo le permet. «Patrick aime beaucoup pêcher, et j'en profite alors pour faire du stand-up paddle comme aujourd'hui et me détendre. C'est comme dans un rêve. Nous nous sentons très privilégiés de vivre là où d'autres passent leurs vacances», déclare la native d'Alpnach.
On peut même voir la maison des parents de Patrick depuis le lac de retenue naturel en contrebas du col du Brünig. Les jeunes mariés y vivent dans leur propre appartement. Patrick, qui travaille dans sa commune d'origine en tant que chef d'équipe au service des travaux publics, explique: «Nous sommes en train de rénover. Et nous avons encore une chambre vide».
Sa bien-aimée ne peut s'empêcher de sourire. Bien sûr, un enfant est à l'ordre du jour, confirme Ming-Nufer. Mais pas pour tout de suite. Après avoir quitté l'équipementier Dynastar pour Kästle, elle a trouvé d'autres motivations. «C'est beaucoup de travail, c'est intéressant et j'ai bon espoir.»
Les JO 2026 comme objectif
La spécialiste de vitesse ne sait pas encore quand elle mettra un terme à sa carrière. «Je veux profiter de mes dernières années dans le circuit et prendre du plaisir sur les pistes.» Il serait logique qu'elle reste active jusqu'aux Championnats du monde de 2027 à Crans-Montana. Après tout, Ming-Nufer a remporté sa première victoire en Coupe du monde sur le plateau valaisan en février 2022. «Les Jeux olympiques 2026 sont un premier objectif. Mais très honnêtement, je ne regarde pas trop loin, je vis le moment présent.»
Ce week-end, lors des courses de vitesse de Beaver Creek (USA), on entendra son nouveau nom pour la première fois cet hiver à la télévision - si les commentateurs ne se trompent pas!