Marco Odermatt est champion du monde de super-G
«A l'arrivée, j'ai tout de suite su que je ne pouvais pas faire mieux»

Marco Odermatt a été à la hauteur de son rôle de favori puisqu'il a remporté avec brio la médaille d'or des championnats du monde de Super-G. Voici ce que lui et ses coéquipiers disent après la course.
Publié: 14:22 heures
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Dernière mise à jour: 16:23 heures
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Marco Odermatt (centre) et ses coéquipiers de l'équipe suisse ont le sourire.
Photo: keystone-sda.ch
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Ramona Bieri

L’explosion de joie est immense lorsque Marco Odermatt franchit la ligne d’arrivée du Super-G. Il relègue le Norvégien Adrian Smiseth Sejersted à 1,15 seconde et sait immédiatement qu’il vient de réaliser une course exceptionnelle. Cette performance magistrale lui offre l’or aux Championnats du monde.

«C’était une course parfaite», déclare-t-il au micro de la SRF. Et d’ajouter: «Cela peut paraître un peu arrogant, mais dès mon arrivée, j’ai su que je ne pouvais pas faire mieux». Pour lui, son plan a été exécuté à la perfection.

Au fil des années, le Nidwaldien dit avoir développé un instinct lui permettant de sentir s’il est rapide ou non. «Aujourd’hui, je l’ai vraiment ressenti.» Pourtant, les émotions ne sont pas comparables à celles de son premier sacre mondial en descente, il y a deux ans. «À Courchevel, j’étais très ému», se souvient-il. «Aujourd’hui, je suis plus serein, mais ce n’est pas moins beau.»

Sacré dans trois disciplines

Le fait qu’il comble un vide en décrochant enfin l’or en Super-G est, selon lui, secondaire. «Mon objectif était de redevenir champion du monde», explique Odermatt. «J’avais trois chances et je voulais rentrer chez moi avec une médaille d’or.» Il se réjouit désormais d’être sacré dans trois disciplines différentes.

Pendant qu’Odermatt écrase la concurrence, ses coéquipiers connaissent une journée plus difficile. Alexis Monney, bien parti, est finalement éliminé. «Je ne sais pas ce qui s’est passé», avoue-t-il. Il suppose avoir abordé un virage trop directement et trop tôt. «C’est dommage, jusque-là c’était du bon ski.» Plutôt que de se contenter d’une descente prudente, il avait choisi d’attaquer. «Je ne voulais pas finir à deux secondes. J’ai joué et perdu. Dimanche, une autre chance se présentera.»

«Odermatt a sauvé notre honneur»

Stefan Rogentin, lui aussi, connaît une course compliquée. Il relativise cependant: «Si on enlève Odermatt, les écarts restent serrés. Une demi-seconde, ça se trouve vite». Son erreur? Une prise d’appui trop marquée et une fermeture excessive en fin de virage, lui faisant perdre du temps.

Pour Franjo von Allmen, qui vivait son baptême du feu aux Mondiaux, l’expérience reste formatrice. «J’ai fait de mon mieux, j’ai pris du plaisir, même si je n’ai pas vraiment réussi à dérouler mon ski.» Il se console en célébrant la victoire de son coéquipier. «Odermatt a sauvé notre honneur. C’est aussi pour ça qu’il mérite d’être fêté!»

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