Ce ne sont que quelques virages, mais pour Jasmine Flury, ils représentent beaucoup. «Il y a quelques semaines, je suis remontée sur les skis à Sölden pour la première fois depuis mon opération. Et je dois avouer que j'ai pleuré de joie», explique la championne du monde grisonne de descente.
Après sa blessure au cartilage du genou droit, Jasmine Flury est encore loin d'un retour sur les courses, elle en est consciente. Pourtant, ce premier retour sur la neige est une source de grande motivation. «Le chemin que je dois parcourir est long. Maintenant, le cartilage doit s'habituer petit à petit à la pression croissante. Mon objectif est de faire encore des courses cette saison... mais pas à tout prix», explique-t-elle.
Pour rappel, Jasmine Flury s'est blessée à la mi-février à Crans-Montana (VS), sans pour autant chuter. Rien ne présageait que la blessure était aussi grave, elle a d'ailleurs quitté l'aire d'arrivée presque sans douleur. Mais en descendant à l'hôtel, elle a eu l'intuition que quelque chose n'allait pas. «Courir dans les escaliers était presque impossible», se souvient-elle.
Les Jeux olympiques de 2026 restent son grand objectif
La Grisonne affirme qu'elle n'a jamais pensé à se retirer. Du moins pas après cette blessure. Elle est consciente que l'évolution de la guérison rend toute prédiction presque impossible.
On ne sait pas encore si elle pourra prendre le départ des Championnats du monde de descente à Saalbach en février pour défendre son titre. «Les championnats du monde me motivent, mais c'est mon genou qui donne le rythme. Et j'ai toujours dit que les Jeux olympiques de 2026 étaient mon grand objectif. C'est toujours le cas maintenant.»
Un événement tragique vient de toute manière relativiser la blessure de la skieuse. Jasmine Flury a vu, il y a quelques jours, à quel point le ski de compétition, qu'elle aime tant, peut être brutal. La jeune Italienne Matilde Lorenzi a succombé à ses blessures après un accident à l'entraînement. Elle avait 19 ans. «Je ne la connaissais pas. Mais quand j'ai lu cette histoire, j'ai été sonnée. C'est tout simplement triste.»