A l'occasion de la naissance du bébé de Beat Feuz, Blick vous propose de (re)découvrir son interview du skieur, publiée initialement le 13 janvier. Bonne lecture!
A 34 ans, il est sur un petit nuage. Beat Feuz vit la période la plus excitante de son année 2022. Les mythiques descentes de Wengen et de Kitzbühel, puis les Jeux olympiques de Pékin en février, n’en sont pas la raison principale. Car sa compagne Katrin attend un heureux événement: le deuxième enfant du couple devrait arriver d’ici la fin du mois.
Comment réagirait la star du ski suisse si, quelques heures avant le départ de la course du Lauberhorn, les contractions de sa partenaire devaient commencer? Beat Feuz, qui pourrait détrôner la légende Franz Klammer (67 ans) à Wengen s’il y remporte deux victoires cette semaine, avait déjà répondu sans détour à cette question pour Blick, avant même le coup d’envoi de la saison en novembre: «Je renoncerais à prendre le départ et me rendrais à l’hôpital en hélicoptère. J’ai déjà organisé le vol, au cas où. Aujourd’hui, la famille est mille fois plus importante pour moi qu’une nouvelle victoire à Wengen ou à Kitzbühel.»
Sa fille Clea ne va plus au jardin d’enfants
Et même si le terme n’est prévu que vers la fin du mois de janvier, Beat Feuz et Katrin sont depuis longtemps en état d’alerte. «On ne sait jamais vraiment quand ça va arriver, a expliqué le quadruple vainqueur de la Coupe du monde de descente. En tout cas, mon téléphone portable n’est plus en mode silencieux la nuit.»
La famille Feuz est aussi sur le qui-vive à d’autres égards. À un mois des Jeux olympiques de Pékin, point culminant de la saison, rien n’est laissé au hasard, à cause du coronavirus. Si un athlète contracte le virus aujourd’hui, il manquera non seulement Wengen et Kitzbühel, mais aussi la descente olympique. Le règlement établi par les organisateurs chinois est implacable: le 6 février prochain, seules les personnes qui ont été testées négatives au Covid-19 durant les 20 jours précédents, sans exception, pourront prendre le départ de la discipline reine.
«Nous sommes très méticuleux à ce sujet, reconnaît Beat Feuz, qui est bien conscient des risques encourus en cas d’infection. Nous n’avons par exemple plus envoyé notre fille Clea au jardin d’enfants ces dernières semaines, ces derniers mois même.»
Des repas du soir pris par groupes
Le skieur bernois souligne que cette nouvelle discipline est surtout difficile à vivre pour sa moitié: «Katrin aimerait encore pouvoir sortir et profiter de rencontrer des gens.»
Dans le camp suisse, Beat Feuz n’est pas le seul à faire preuve d’une grande prudence. A Wengen, l’entraîneur en chef, Thomas Stauffer, a encore renforcé les mesures prises dans les couloirs du vénérable hôtel Belvedere. Les repas du soir sont pris par petits groupes. Trois services sont organisés entre 18 heures et 20 heures.
(Adaptation par Ugo Curty)