Le ski alpin ne joue qu'un rôle secondaire dans les médias nord-américains. La télévision américaine ne diffuse aucune course de Coupe du monde en direct, NBC a diffusé uniquement en partie, au travers de résumés, les spectaculaires courses masculines sur le «Birds of Prey» à Beaver Creek.
Le retour programmé de Lindsey Vonn et la récente blessure de Mikaela Shiffrin ne constituent pas non plus un grand sujet pour les journalistes sportifs au pays du football américain, du baseball et du basketball.
Pourtant, un athlète d'exception originaire du petit canton de Nidwald prouve qu'il existe aussi des fans de ski passionnés aux Etats-Unis. Il s'agit bien sûr de Marco Odermatt.
«Oudi» a des fans partout aux Etats-Znis
Mercredi soir, une grande file de personnes s'est formée devant un magasin de sport au cœur de Beaver Creek, car le champion du monde et champion olympique originaire de Buochs y a organisé une séance d'autographes. Une grande partie des Américains fous de ski suivent Marco Odermatt via Instagram ou Facebook. C'est le cas de l'adolescente Nadya qui, une fois par an, fait un voyage de neuf heures en voiture avec sa maman pour pouvoir voir en direct sa «Big Idol from Switzerland» à Beaver Creek.
Lorsque Nadya croise «Odi» (prononcé «Oudi») dans la zone piétonne de la station de ski de luxe, elle offre à son «héros», des larmes de joie aux yeux, un dessin qu'elle a fait de lui. Marco Odermatt la remercie par un autographe, un selfie et des mots très chaleureux. Nadya est bouleversée et dit: «Bien que Marco soit un si grand champion, il n'a pas du tout l'allure d'une star. Il est si gentil, just great!»
Marco Odermatt est aussi bon pour les affaires
Le fait que Marco Odermatt soit particulièrement bien accueilli par les Américains est particulièrement bien vu par son fournisseur de ski Stöckli «L'Amérique aime les gagnants et Marco Odermatt, avec sa mentalité de gagnant qui a les pieds sur terre, a un effet très positif sur la perception de la marque», confirme Marc Gläser, CEO de la marque, avant de déballer un fait remarquable: «Nous avons pu plus que doubler nos ventes de skis en Amérique du Nord au cours des quatre dernières années».
Et même si le ski alpin de compétition n'est pas très pertinent pour le client final en Amérique du Nord, l'effet Marco Odermatt est d'autant plus important. Car lors de la vente au commerce spécialisé, son caractère positif et crédible joue un rôle important.
Un cadeau de Noël prématuré pour le Bernois du Texas
Samedi dernier, l'Américano-Suisse Beat Kotoun (75 ans) a lui aussi pu constater à ses dépens que Marco Odermatt est un phénomène à tous les niveaux. Ce Bernois d'origine, qui tient un commerce de vin à Dallas depuis des décennies, a demandé un selfie à Marco Odermatt après son triomphe en super-G, mais il a reçu quelque chose de bien plus précieux: «Après la remise des prix, Marco est venu me voir et m'a offert un dossard. Il m'a ainsi offert le plus beau cadeau de Noël, à peine trois semaines avant le 25 décembre!»