Le Genevois est épatant!
L'étonnante transformation de Tanguy Nef

En Valais, Loïc Meillard et Tanguy Nef vivent à une soixantaine de kilomètres l'un de l'autre. Lors du slalom de dimanche en Finlande, seuls quatre dixièmes les séparent.
Publié: 18:53 heures
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Dernière mise à jour: 19:08 heures
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Après des semaines douloureuses, Loic Meillard a pu se réjouir à Levi du 22e podium de sa carrière en Coupe du monde.
Photo: keystone-sda.ch
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Marcel W. Perren

Bien que Loïc Meillard ait terminé la dernière saison de slalom avec une victoire (Aspen) et une quatrième place (Saalbach), peu d'experts misaient beaucoup sur une place de choix pour le Valaisan avant le début du nouvel hiver entre les piquets. C'est compréhensible si l'on considère que le skieur de 27 ans n'avait effectué que quatre entraînements sur la neige avant le slalom de Levi, en Finlande, en raison de sa blessure aux disques intervertébraux contractée à Sölden.

Malgré cet handicap, le technicien d'Hérémence est descendu comme si tout s'était déroulé de manière optimale lors de la préparation. Lors de la première manche, seul le champion olympique français Clément Noël s'est montré deux centièmes plus rapide que le vice-champion du monde de slalom géant. En finale, le frère aîné de Mélanie Meillard (26 ans, 7e du slalom de samedi) doit certes terminer derrière Clément Noël (huit dixièmes d'avance) et le Norvégien Henrik Kristoffersen, mais il a tout de même une raison de se réjouir - avec sa troisième place finale, il monte pour la 22e fois sur un podium de Coupe du monde (quatre victoires, dix deuxièmes places, huit troisièmes places). «Même s'il y a un potentiel d'amélioration pour ma deuxième manche, je suis très heureux de ce résultat. Je ne m'attendais pas non plus à repartir de Levi avec une place sur le podium dans mes bagages», déclare Loïc Meillard, rayonnant.

Tanguy Nef, le souffre-douleur, retrouve enfin le sourire

Un Genevois d'origine, qui vit depuis quelques années à 61 kilomètres de Loïc Meillard dans la région de Verbier, en Valais, est également de bonne humeur après cette course: Tanguy Nef (27 ans), qui fête avec cette cinquième place le meilleur résultat de sa carrière en Coupe du monde. Tanguy Nef est le fils d'un professeur d'université et d'une psychiatre. Ces dernières années, plusieurs personnes dans le milieu du ski ont estimé que Tanguy devait se faire soigner par sa mère.

La raison: après ses débuts impressionnants en Coupe du monde à Levi en 2018 (11e place), Tanguy Nef s'est régulièrement fait trahir par ses nerfs alors qu'il se trouvait en position prometteuse. Le Genevois, qui a fréquenté l'élitiste Dartmouth College aux États-Unis, a vécu le moment le plus embarrassant en décembre 2021. Après avoir obtenu une formidable quatrième place lors de la première manche avec le numéro 18, il a enfourché la première porte lors de la deuxième manche! Trois mois plus tard, il a été éliminé à Garmisch en tant que leader à mi-parcours. Et comme Tanguy Nef n'a jamais réussi à se classer dans le top 15 au cours des deux derniers hivers, il a également perdu son sponsor de tête.

Le conseil particulier de son frère Laszlo

Si Tanguy Nef se fait à nouveau la meilleure publicité, c'est aussi grâce à son frère aîné Laszlo, qui lui avait conseillé de suivre le cours de moniteur de ski il y a deux ans. «Au début, je ne pouvais pas imaginer que cela me ferait progresser. Mais à un moment donné, j'ai suivi son conseil. Et rétrospectivement, je peux dire que la formation de moniteur de ski m'a effectivement fait beaucoup de bien».

Pourquoi? «La communication avec les entraîneurs est maintenant beaucoup plus facile pour moi. Avant, j'avais souvent du mal à comprendre les coachs lorsque leur vocabulaire était composé uniquement de termes techniques. Depuis le cours, je sais exactement ce qu'ils veulent me dire». Mais l'entraîneur Matteo Joris voit encore une autre raison à la résurrection du Genevois: «Tanguy a enfin compris qu'il ne devait pas risquer 130% en slalom. Vu son potentiel, il suffit souvent de 95% pour être vraiment rapide».

A Levi, il manque 41 centièmes à Tanguy Nef pour monter sur le premier podium de Coupe du monde de sa carrière. Matteo Joris reconnaît néanmoins dans cette cinquième place une valeur particulièrement élevée: «Rossignol-Dynastar avait le matériel parfait pour les conditions de Levi, c'est pourquoi on trouve cinq athlètes dans le top 8 avec les skis français. Seuls Tanguy, son collègue chez Atomic Lucas Braathen et Henrik Kristoffersen (Van Deer) ont pu rivaliser. C'est vraiment fort!» Et dimanche prochain, lors du prochain slalom de Coupe du monde à Gurgl, en Autriche, on attend des conditions qui devraient encore plus convenir à Tanguy Nef et à ses fusées Atomic.

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