Le cirque blanc en folie
Mikaela Shiffrin et Marco Odermatt sur les traces d'une légende

Une course chez les hommes, tout de même deux chez les femmes. Qui a surpris ce week-end? Qui a pu lever les bras au ciel? Quelles sont les anecdotes marquantes? Comment un skieur andorran est-il entré dans l'histoire? Blick révèle tout!
Publié: 12.12.2023 à 09:47 heures
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Marco Odermatt brille lors du slalom géant de Val d'Isère et déclasse ses concurrents.
Photo: AFP
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Mathias Germann et Marcel W. Perren

Le survolté

Bien que Marco Odermatt (26 ans) ait connu les pires conditions de tous les skieurs lors de la deuxième manche, il a remporté sa 25e victoire en Coupe du monde sur la face ultra-raide de Bellevarde. Avec son énorme constance, le Nidwaldien rappelle le légendaire skieur suédois Ingemar Stenmark (86 victoires en Coupe du monde): depuis le 24 octobre 2021, Odermatt a couru 20 slaloms géants (CM et JO compris) et a réussi à monter sur le podium à chaque fois, sans exception.

Les plus beaux cris

Ils viennent de Mikaela Shiffrin (28 ans, USA). La star américaine remporte pour la première fois une descente à Saint-Moritz et se montre ensuite euphorique lors de l'interview. «Je ne sais pas si on peut l'entendre sur la vidéo de ma descente, mais je n'arrêtais pas de faire 'Huiiii' et 'Wuhuu'. C'était un plaisir énorme». Avec sa 91e victoire en Coupe du monde, Shiffrin envoie un signal fort. Lequel? Qu'il sera presque impossible de lui contester son 6e triomphe au classement général de la Coupe du monde.

La plus grande surprise

L'Oberlandais bernois Sandro Zurbrügg (21 ans) réussit à Val-d'Isère un exploit que ni Marcel Hirscher ni Marco Odermatt n'avaient réussi les années précédentes - le jeune homme de 21 ans se classe dans le top 20 pour sa première en Coupe du monde. Le mécanicien automobile de formation de Frutigen se classe 17e avec le numéro 69.

Le choc

En seulement quatre jours (deux entraînements, deux courses), cinq skieuses se blessent gravement en Engadine: Nina Ortlieb (Autriche), Elisabeth Reisinger (Autriche), Elena Curtoni (Italie), Karoline Pichler (Italie) et Inni Holm Wembstad (Norvège). A quoi cela tient-il? L'entraîneur en chef des Autrichiennes, Roland Assinger, explique: «A Saint-Moritz, il n'y a pas d'arbres en raison de l'altitude et donc peu de contraste pour les skieuses. Sans soleil, il n'y a pas de visibilité au sol. Ce n'est alors pas différent d'un skieur amateur - on se sent un peu étourdi sur les skis».

Une première sensationnelle

L'hiver dernier, Joan Verdu a manqué de peu de se classer pour la première fois dans le top 10 en terminant douzième à Alta Badia. C'est pourquoi personne ou presque ne s'attendait à un exploit du skieur de 28 ans à Val-d'Isère. Mais l'Andorran a doublé presque tout le monde et a terminé troisième derrière les deux Marco, Odermatt et Schwarz. C'est la première fois en bientôt 57 ans d'histoire de la Coupe du monde qu'un athlète de la mini-principauté (79'000 habitants) monte sur le podium.

La manœuvre de dépassement

Avant le week-end en Engadine, les Suissesses étaient numéro 1 au classement des nations. Maintenant, elles ne le sont plus. Les Italiennes, notamment grâce à Sofia Goggia et Federica Brignone dépassent les athlètes de Swiss-Ski et ont désormais 78 points d'avance. Trois places dans le top 10: voilà un bilan insuffisant, même si Lara Gut-Behrami se classe troisième en super-g. «Ce n'est pas ce que nous attendons», déclare Hans Flatscher, en charge de l'alpin à Swiss-Ski.

Le meilleur retour

Peu après son triomphe dans le géant parallèle des championnats du monde, l'Allemand Alexander Schmid s'est déchiré le ligament croisé. Neuf mois plus tard, il fait son retour de manière impressionnante avec une 9e place.

Le plus beau des contes de fées

«C'est comme si j'avais dormi pendant presque quatre ans et que je me réveillais maintenant», déclare Alice Merryweather (27 ans, USA) après la descente, les larmes aux yeux. Elle termine dernière, perd près de six secondes, mais est l'une des gagnantes du jour. Merryweather fait son retour en Coupe du monde après 1379 jours, des troubles alimentaires et de nombreuses blessures terribles. «Entre-temps, j'ai perdu l'amour du ski. Maintenant, je suis simplement fière de moi», dit-elle.

La grande déception

Janez Hladink est le directeur de course de la Fédération internationale de ski pour les épreuves techniques masculines. Sur la Face de Bellevarde, le Slovène joue un rôle malheureux. Contrairement à son prédécesseur Hans Pieren, il ne parvient pas à créer avec son équipe un fond de piste glacé et vraiment épais. Dans la nuit de samedi à dimanche, sa décision d'enlever la neige fraîche avec les lourdes dameuses déclenche une désapprobation collective. La piste s'effondre complètement après cette action et le slalom doit être annulé malgré de bonnes conditions météorologiques.

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