L'optimisme est de retour, Fanny Smith s'est battue pour revenir après des mois difficiles. Ses blessures au pouce et à la cheville sont guéries et la confiance est de retour. Fanny Smith a effectué son entraînement d'été avec l'équipe féminine de ski alpin à Ushuaia, en Argentine: «C'était très intéressant et inspirant, d'autant plus que j'étais pleinement intégrée à l'équipe.» Elle décrit sa position au sein de l'équipe comme un échange extrêmement motivant. Ce qui fait la différence entre le ski alpin et le skicross? «Dans le ski alpin, il y a plus d'encadrants et des structures plus professionnelles. Et le cadre organisationnel est différent.»
En skicross, hommes et femmes s'entraînent ensemble. En alpin, les sexes sont séparés. Pour elle, le travail avec les alpins avait aussi pour but de peaufiner ses bases: «J'ai fait du super-G, mais aussi du slalom – après 16 ans d'interruption. C'était très excitant.» Fanny Smith s'est surtout entraînée avec Alois Prenn, qui s'occupe du groupe d'élite de la Coupe du monde de slalom géant.
En ce qui concerne les mois à venir, elle a surtout en ligne de mire les championnats du monde en Engadine: «C'est une chance unique dans une vie. Des championnats du monde de skicross en Suisse, c'est du jamais vu!» Bien qu'il faille encore attendre quelques mois, cet événement est déjà très présent dans sa tête, dit-elle. La Vaudoise garde un souvenir mitigé de l'événement test de la saison dernière: «J'espère que le parcours deviendra un peu plus technique d'ici mars prochain. J'entame déjà ma 16e saison. Mais je n'ai jamais vu un parcours où les conditions physiques étaient aussi importantes qu'en Engadine en janvier dernier.» Sur ce parcours, il était difficile pour elle, en tant qu'athlète de petite taille et de poids léger, d'établir un rythme.
Elle s'est néanmoins qualifiée pour la finale, mais les désavantages physiques étaient évidents. La deuxième coureuse la plus légère pesait 15 kilos de plus qu'elle. Fanny Smith est une athlète qui affiche clairement ses ambitions. L'idée des Jeux olympiques d'hiver 2026 dans le nord de l'Italie éveille également son esprit de compétition. Ce serait sa cinquième participation aux JO et pour elle, ce serait à nouveau un petit conte de fées: «C'est déjà un rêve de participer une fois à un tel événement. Et quand on peut le vivre cinq fois, c'est difficile à surpasser.»
100%
À 32 ans, Fanny Smith reste une sportive de haut niveau, corps et âme. Elle ne pense à aucun moment à la période qui suivra sa retraite: «Les compromis ne me conviennent pas. Ce n'est que lorsque je suis pleinement concentrée sur mon travail que je peux réaliser les meilleures performances sur la neige et exploiter tout mon potentiel.»
32 victoires en Coupe du monde
Elle fait ainsi partie des athlètes les plus performantes dans sa discipline. Elle a remporté trois fois le classement général de la Coupe du monde de skicross et deux fois le bronze olympique. Mais la consécration devrait venir en 2026, lorsque les Jeux olympiques d'hiver reviendront en Europe et se dérouleront à nouveau, avec l'Italie, dans un pays où les sports de neige – Fanny selon Smith–- font partie de la culture.
12 ans
C'est l'âge qu'avait Fanny Smith lorsqu'elle a participé à sa première course de skicross. Elle a tout de suite su que «c'était pour moi». Le mélange de ski alpin et de freestyle est fait pour elle: «Il y a des sauts, on se bat femme contre femme. Les parcours ne sont jamais ennuyeux. Et il faut skier avec la tête et une stratégie claire.»