6 février, descente hommes: Le parcours idéal pour Marco Odermatt?
On l’appelle «The Rock» ou encore le «Kitzbühel de l’Asie». Le parcours olympique de Yanqing a été conçu par Bernhard Russi et Didier Defago. Il va de soi que Beat Feuz et Marco Odermatt, après leur formidable doublé sur la «Streif», feront partie des candidats les plus en vue pour le métal jaune lors de cette descente.
Les skieurs chevronnés ne pourront pas tirer avantage de leur expérience préalable en Chine, car aucune course n’a encore eu lieu sur cette piste à l’exception des championnats de Chine. Une aubaine pour Marco Odermatt, le jeune prodige de 24 ans.
Les experts soulignent que cette descente représente un défi tout particulier, notamment en raison de ses nombreux changements de direction serrés et de ses larges sauts. Ce n’est pas tout: comme Yanging enregistre habituellement des températures comprises entre -10 et -20 degrés à cette période de l’année, la neige est particulièrement dure. Dans de telles conditions, le Zurichois Niels Hintermann (troisième à Bormio et à Val Gardena) pourrait se révéler particulièrement à l’aise et tirer son épingle du jeu.
8-9 février, Big Air: Que le show aérien commence!
Pour la première fois aux Jeux olympiques, les épreuves de Big Air auront lieu en ski. En snowboard, cette discipline était déjà intégrée au programme de Pyeongchang. L’équipe suisse de freestyle, fortement représentée, a une belle chance de médaille.
La médaillée d’argent Mathilde Gremaud et la championne olympique Sarah Höfflin ont toutes deux montré leurs forces sur le tremplin. Lors de l’ouverture de la saison à Coire, la Genevoise de 31 ans s’est classée deuxième. Quant à Andri Ragettli, il a récemment prouvé qu’il continuait à dominer le slopestyle. En big air, il devrait pouvoir faire de même.
Mais la concurrence est rude. Surtout chez les femmes: la skieuse Eileen Gu et la Française Tess Ledeux seront présentes. Obtenir la qualification pour la finale ne sera pas un jeu d’enfants. Une fois la rampe passée, tout sera possible lors des deux dernières manches.
9 février, équipe nationale de hockey masculine: Un départ important face à la Russie
Si l’équipe nationale suisse veut avoir son mot à dire pour la première place du groupe, le duel contre la Russie est plus que «simplement» le match d’ouverture du tournoi olympique. L’équipe du sélectionneur Patrick Fischer devrait déjà pouvoir lancer un premier signal. Les premiers des trois groupes sont directement qualifiés pour les quarts de finale, de même que le meilleur des deuxièmes. La Russie est tenante du titre et sept joueurs de l’équipe gagnante en 2018 seront présents à Pékin.
Si la machine suisse fonctionne dès le début, elle peut réussir l’exploit. L’année passée, Andres Ambühl et Cie ont rencontré la Russie à trois reprises. En préparation du championnat du monde, l'équipe s’était imposée deux fois contre la Sbornoja, avant de s’incliner quelques semaines plus tard lors du Mondial de Riga (1-4). Les autres nations dans le groupe de la Suisse sont la République tchèque et le Danemark.
10-11 février, snowboard half-pipe: La légende Shaun White entre en scène
Les stars ont récemment présenté un échantillon du spectacle auquel on peut s’attendre lors d’une compétition de snowboard en half-pipe, lors du Laax Open.
Chez les hommes, la faction suisse a prouvé qu’il fallait compter sur elle. Jan Scherrer et Pat Burgener se sont tous deux classés dans le top 10 au Crap Sogn Gion. Jan Scherrer a même terminé deuxième. Avec David Hablützel, un autre athlète peut prétendre aux premières places.
Outre les Japonais, l’attention se portera tout particulièrement sur deux athlètes américains: Shaun White et Chloe Kim. Pour le snowboarder de 35 ans, il s’agira de sa cinquième et dernière participation aux Jeux olympiques. Chloe Kim, en revanche, est en passe d’entamer à son tour une carrière impressionnante.
11 février, super-G femmes: Lara Gut-Behrami veut couronner sa carrière
Le super-G féminin sera un grand spectacle! Tout comme la descente, le parcours est nouveau et inconnu. Mais, contrairement à la discipline reine (la descente), il n’y aura aucun entraînement. Les Suissesses ont tout pour être en tête! Lara Gut-Behrami est considérée comme «Miss Super-G», aucune autre skieuse n’alliant comme elle l’instinct et le talent. La Tessinoise couronnera-t-elle sa carrière par le grand titre qui lui manque encore? Cet hiver, elle s’est retrouvée dans les filets en super-G, mais aussi sur la plus haute marche du podium. Ses plus grandes rivales sont deux Italiennes: Sofia Goggia – si elle se remet de sa chute – et Federica Brignone.
Et si l’atout Lara Gut-Behrami ne fonctionne pas, la Suisse a d’autres chances, avec Corinne Suter. La Schwytzoise a décroché l’argent aux Championnats du monde de Cortina il y a un an et rêve l’or. Qui sait, peut-être que l’heure de la polyvalente Michelle Gisin a sonné? Ce qui est sûr, c’est que ça vaudra la peine de se réveiller à 4h du matin!
11-12 février, quart de finale de hockey féminin: Déjà dans le top 8
Pour l’équipe nationale féminine suisse, c’est le match le plus important de ce tournoi olympique. Le duel qui décidera s’il y aura des larmes de joie ou de frustration. «Nous allons nous concentrer sur ce match», déclarait l’attaquante vedette Alina Müller avant le début des Jeux. En effet, le mode de jeu veut que les cinq nations du groupe A – États-Unis, Canada, Finlande, Russie, Suisse – soient déjà directement qualifiées pour les quarts de finale. Les trois premiers du groupe y rencontrent un adversaire du groupe B (supposé) plus faible. Les quatrièmes et cinquièmes du groupe A s’affrontent à nouveau en quarts de finale pour accéder aux demi-finales.
Lors des derniers championnats du monde, les Suissesses avaient battu la Russie en quart de finale (3-2 après prolongation). «Nous avions tout misé sur ce match, mais l’euphorie est ensuite retombée», raconte Alina Müller. Au tournoi olympique, on veut maintenant mieux doser cela, afin d’avoir encore quelque chose dans le réservoir pour une éventuelle demi-finale.»
13 février, Monobob femmes: Melanie Hasler a fait du beach-volley
Il y aura une nouvelle discipline aux JO! Les deux premières manches du monobob sont prévues à 2h30 et 4h00 ce 13 février. Le pousser seul, sauter seul dans le bob, le diriger seul et freiner à l’arrivée. Cette classe solo n’existe que chez les femmes et a été introduite notamment pour que les pilotes de bob puissent, comme les hommes (bob à quatre à partir de 1924, bob à deux à partir de 1932), prendre le départ dans deux catégories.
Les femmes ne s’élancent sur la piste olympique que depuis 20 ans en bob à deux. La particularité de la nouvelle discipline, le monobob, est que tous les engins sont semblables et qu'aucune nation n’aura d’avantage avec le matériel. Cela est parfait pour notre espoir de médaille Melanie Hasler, l’ancienne joueuse de beach-volley. La Suissesse apprécie la piste de Yanqing. Elle y a terminé deuxième lors d’une course en octobre dernier.
16 février, slalom hommes: La série noire est-elle terminée?
Cela fait 74 ans que le Grison Edy Reinalter a remporté le seul titre olympique suisse en slalom, lors des Jeux de St-Moritz. Et si l’on se réfère aux derniers résultats en Coupe du monde, rien ne laisse présager que cette période de disette prendra fin dans l’Empire du Milieu. Cette saison, Daniel Yule a été le seul slalomeur suisse à monter sur le podium (deuxième à Wengen).
Mais attention! En remportant la médaille d’argent aux derniers Jeux en Corée du Sud, Ramon Zenhäusern a montré qu’il était particulièrement rapide sur la dure neige d’Asie. De plus, le dernier tiers du parcours de la nouvelle piste de slalom olympique devrait être particulièrement plat, ce qui devrait convenir au Haut-Valaisan de 2,02 mètres. C’est en raison de la dernière partie de slalom en Chine que l’entraîneur en chef Tom Stauffer a effectué avec ses hommes un bloc d’entraînement intensif dans un hall de ski en Belgique pendant la préparation de la saison.
17 février, patinage artistique féminin: Une nouvelle étoile?
Une adolescente russe va-t-elle éclipser tout le monde? La jeune Kamila Walijewa, âgée de 15 ans seulement, détient actuellement trois records de points: le programme court (90,45), le programme libre (185,29) et le classement général (272,71). L’adolescente a réalisé son meilleur programme court il y a deux semaines seulement, lors des championnats du monde de Tallinn. Elle a remporté l’or européen devant ses deux compatriotes Anna Schtscherbakowa et Alexandra Trussowa. Ce trio sera également au départ à Pékin et compte parmi les prétendantes aux médailles.
L’Américaine Karen Chen, quatrième aux championnats du monde de 2021, ou la Japonaise Kaori Sakamoto, sixième aux derniers championnats du monde, pourraient leur disputer une breloque. Pour atteindre ces sphères, la Suissesse Alexia Paganini devra réaliser deux performances de premier plan lors de sa deuxième participation aux Jeux olympiques après Pyeongchang. Aux championnats d’Europe il y a deux semaines, elle s’est classée dixième après avoir raté le programme libre. Aux championnats du monde de 2021, elle l'a même manqué.
(Adaptation par Alexandre Cudré et Matthias Davet)