La Suisse rafle tout à Wengen
Nous sommes encore plus forts qu'à l'âge d'or des années 80!

Marco Odermatt triomphe comme l'année dernière sur la descente du Lauberhorn et s'assure deux nouveaux records en plus de sa 43e victoire en Coupe du monde. La performance collective des Suisses leur permet également de rentrer dans les livres d'hitoires.
Publié: 18.01.2025 à 20:32 heures
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Dernière mise à jour: 18.01.2025 à 20:33 heures
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Marco Odermatt vole vers de nouveaux records au Lauberhorn...
Photo: keystone-sda.ch
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Marcel W. Perren

Malgré le gala lors du super-G (première victoire en Coupe du monde de Franjo von Allmen, 3e place de Stefan Rogentin), l'ambiance dans le camp suisse n'est pas au beau fixe la veille de la descente du Lauberhorn. La raison principale? Le tirage au sort des numéros de départ: franjo von Allmen tire le 12 et Marco Odermatt le 13. «Je crains que la piste souffre d'entrée au vu des températures chaudes annoncées», grince le directeur de Swiss-Ski Walter Reusser.

De violentes rafales de vent au secours des Suisses

Mais il en va tout autrement. Contrairement aux prévisions des météorologues, un vent froid et violent s'abat soudain sur la région de la Jungfrau samedi matin. Par moments, des rafales de 140 km/h sont mesurées. Le départ de la course doit même être repoussé d'un quart d'heure.

Lorsque le départ est enfin donné à 12h45, le vent n'est pas totalement absent dans la partie supérieure du parcours. Et ce coup de pouce de la météo s'avère a posteriori être une chance pour nos descendeurs. «Les coups de vent froids ont permis à la piste de rester compacte jusqu'aux numéros supérieurs», affirme Franjo von Allmen, sûr de lui. Et le Bernois de 23 ans établit alors un superbe meilleur temps, qui ne durera toutefois pas longtemps, contrairement à la veille. Marco Odermatt prend sa revanche de manière impressionnante après sa septième place au super-G.

Le Nidwaldien est 37 centièmes plus rapide que le Bernois. Et avec son temps de 2:22,58, il améliore de 1,65 seconde le record du parcours établi il y a 28 ans par Kristian Ghedina! Mais cette inscription dans les livres d'histoire ne signifie pas grand-chose pour le Nidwaldien: «Le ski a tellement changé depuis 1997 qu'on ne peut pas comparer les performances d'hier et d'aujourd'hui».

Marco Odermatt a tiré parti de sa défaite

Marco Odermatt se réjouit toutefois du fait que cette troisième victoire le place à égalité avec les détenteurs du record du Lauberhorn, Franz Klammer et Beat Feuz: «C'est Beat qui m'a vraiment appris le sport de descente. Lorsque je suis arrivé dans l'équipe de Suisse en tant que jeune skieur, il m'a fourni énormément de conseils sur chaque piste de Coupe du monde. Et c'est donc très spécial et beau pour moi d'être le seul, avec lui et Franz Klammer, à avoir gagné trois descentes de Coupe du monde sur cette piste».

Marco Odermatt est convaincu que sa défaite en super-G a eu un effet bénéfique en vue de la descente. «Je me suis trompé de matériel lors du super-G. Je n'ai pas eu le choix. Vendredi, j'ai opté pour quelque chose qui, dès le départ, allait à l'encontre de ce que l'on doit faire en théorie à Wengen. Mais je voulais quand même absolument l'essayer en vue de la descente. Après, j'ai eu la certitude que ce n'était pas la bonne chose à faire».

Lars Rösti étonne malgré un numéro de dossard élevé

Ce que les Suisses livrent en équipe lors de leur course à domicile sur la plus longue descente du monde est également historique. Marco Odermatt et Franjo von Allmen réalisent quelque chose qui n'a même pas été fait dans les années 80: le premier doublé suisse lors d'une course de Coupe du monde au Lauberhorn.

Avec Justin Murisier et Lars Rösti, deux autres Suisses se classent dans le top 8. La performance de Lars Rösti, qui égale son meilleur résultat en Coupe du monde, mérite une reconnaissance particulière, car avec le dossard 38, il a trouvé les conditions de lumière nettement moins bonnes que les athlètes du premier groupe de départ. «Avant le départ, je n'ai jamais pensé que je pourrais me classer huitième dans ces conditions. Je le dois surtout à mes skis qui ont été extrêmement rapides».

Justin Murisier a du mal avec le S de Brüggli

Mais Franjo von Allmen a également eu une grande influence sur le développement de Lars Rösti. Lars (à Sankt-Stephan) et Franjo (à Boltigen) ont grandi dans l'Obersimmental à peine quinze minutes en voiture l'un de l'autre. «Nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Avant qu'il ne rejoigne l'équipe, je me laissais trop influencer par les autres. Mais Franjo m'a montré qu'il fallait toujours rester fidèle à soi-même. Grâce à lui, j'ai retrouvé l'insouciance dont j'avais besoin pour skier vite».

Justin Murisier est neuf centièmes plus rapide que Lars Rösti au classement final, mais le vainqueur de la descente de Beaver Creek n'est pas entièrement satisfait de sa performance. «J'ai eu quelques très bons passages dans cette course. Mais à l'entrée du S Brüggli, j'ai fait un petit contre-virage qui m'a coûté beaucoup de temps. Malheureusement, j'ai manqué de courage dans cette situation».


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