Marcel Hirscher a annoncé fin avril son retour en Coupe du mondeUn come-back accompagné d'un... changement de nationalité sportive. La star du ski représentera désormais les Pays-Bas, pays d'origine de sa mère. Pour la première fois depuis cette annonce, l'octuple vainqueur du classement général de la Coupe du monde s'est présenté aux médias. Depuis la ville néerlandaise de Zoetermeer, il a ainsi répondu aux questions liées à son retour. Et il n'a manqué de saluer le public présent dans la salle en néerlandais.
Cela ne lui pose d'ailleurs aucun problème, bien au contraire. Hirscher semble prendre beaucoup de plaisir à s'adresser aux médias dans la langue de Vondel. Même s'il avoue: «J'étais nerveux au début, car cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé en néerlandais, et encore moins devant autant de personnes.»
«Impatient de voir ce que ça va donner»
Interrogé sur son retour, Hirscher commence par préciser: «Je n'aime pas le terme de come-back». Car cela signifierait «reprendre là où on s'est arrêté». Et ce n'est guère le plan du skieur, qui évoque avant tout un projet passionnel. Pendant les innombrables tests pour sa marque de ski Van Deer, il a tout simplement constaté qu'il aimerait renouer avec la compétition, car l'amour de son sport brûle toujours en lui.
Et le parole va bientôt laisser place aux actes. Début août, il se rendra en Nouvelle-Zélande avec une petite équipe. Objectif: s'entraîner le plus possible et effectuer ses premières courses. «Je suis impatient de voir ce que cela va donner de porter à nouveau un dossard», explique un Hirscher souriant Et d'ajouter: «Les jeunes vont sans doute dire 'Ah, le grand-père est là aussi'.»
Il l'assure: pouvoir participer à des courses avec sa propre marque de ski, c'est «le rêve d'une vie qui se réalise.» La grande différence avec le passé, c'est qu'à l'époque, sa vie entière devait être calquée sur le ski, tandis qu'aujourd'hui, c'est tout l'inverse. En effet, il n'y a rien de plus important à ses yeux que ses deux enfants. Le reste est secondaire. Sur les skis, Hirscher compte donc «collectionner des souvenirs et non plus courir après des centièmes». Et c'est tout le cirque blanc qui s'en réjouit.