La saison de la Coupe du monde 2024/25 ne fait que commencer, mais les débats sur l'organisation des épreuves et les contraintes de voyage font déjà rage. Le programme nord-américain, qui débute le week-end prochain, illustre bien ces défis.
Chez les femmes, les épreuves s’enchaîneront avec Killington (États-Unis), Tremblant (Canada), puis Beaver Creek (États-Unis). Pendant ce temps, les hommes disputeront leurs premières courses de vitesse de la saison – une descente et un super-G – ainsi que le deuxième slalom géant de l’hiver, prévu du 6 au 8 décembre, après celui de Sölden. Manuel Feller, lui, a choisi de ne traverser l’Atlantique que pour cette dernière course. «Un gros effort pour une seule épreuve», a-t-il confié au «Kurier »après avoir été éliminé lors du slalom de dimanche dernier à Gurgl.
Ces déplacements, malheureusement inévitables, s’étendent sur des distances impressionnantes: près de 7250 kilomètres séparent les étapes américaines. Et ce n’est pas tout. Après l’ouverture à Sölden (Autriche), les skieurs ont parcouru 2500 kilomètres pour rejoindre Levi (Finlande). Puis, après une seule course, hommes et femmes ont fait le chemin inverse pour atterrir à Gurgl, à quelques encablures de Sölden.
Mikaela Shiffrin a une idée
La superstar américaine Mikaela Shiffrin plaide donc pour un double début de saison en Autriche, avec les courses de Sölden suivies de celles de Gurgl: «Ce serait idéal». Elle est tout à fait consciente que des courses plus tôt dans le calendrier à Gurgl pourraient être compromises en raison de la situation de la neige. La skieuse de 29 ans, qui vise sa 100e victoire en Coupe du monde samedi, déclare toutefois: «La saison devrait commencer plus tard et peut-être se terminer plus tard».
Bien sûr, c'est plus facile à dire qu'à faire, mais elle pense qu'il faudrait tout de même étudier les possibilités «d'organiser cela de manière à ce que nous puissions maintenir la course, mais aussi que les voyages soient plus raisonnables sur le plan physique et écologique». Actuellement, c'est «vraiment dur pour le corps et l'esprit».
Et que pense Alban Scheiber, chef des courses de Gurgl, de la proposition de la dynamique Américain? Il a déclaré au «Kurier»: «Le plus important, c'est que les deux courses puissent avoir lieu. Sölden reculerait un peu, nous avancerions un peu, mais pas beaucoup. Si on se décidait, on y arriverait certainement en 2026». Ainsi, la fatigue des voyages pourrait être au moins un peu atténuée à l'avenir.